Une rencontre au bord de l’eau
Titre original : The Endless beach
Autrice : Jenny Colgan
trad. de l’anglais par Laure Motet
518 p.
Pocket, 2020
La suite des aventures de Flora et des habitants sur l’île de Mure, qui, bousculé dans leur quotidien bien tranquille, ouvrent leur horizon culturel !
Flora MacKenzie a troqué sa vie londonienne pour ouvrir un charmant café au bord de l’eau sur l’île écossaise de Mure, où elle a retrouvé sa famille. Elle vit désormais avec Joel, son ancien patron au caractère bien trempé.
Mais Flora va découvrir que la vie lui réserve de nouvelles surprises, comme ces baleines qui s’approchent de la plage. Est-ce un bon ou un mauvais présage ? Avec Lorna, sa meilleure amie institutrice sur l’île, elles vont au même moment découvrir l’histoire de Saïf, un médecin réfugié, qui va bouleverser les habitudes des habitants de la petite île.

Flora et Joël ne se voient pas aussi souvent qu’ils aimeraient, car Joël, qui travaille désormais pour Colton, est souvent en déplacement pour régler les problèmes juridiques de ce dernier. Et le dernier dossier en cours semble difficile et Joël a l’air de le prendre très à cœur, même trop à cœur. Mais que doit-il faire qui ne lui plaît pas ? Du côté de Flora, elle s’épanouit dans son nouvel emploi mais a du mal à équilibrer les comptes. Et côté cœur, elle ne sait pas vraiment où son couple en est car Joël ne parle pas beaucoup de son passé et elle ne sait pas jusqu’où va son engagement envers elle. Quand ils sont ensemble c’est la passion et le grand amour mais il y a aussi beaucoup de zone de non-dits entre eux et ça menace cette passion.
Quand on connaît des enfants placés, il y a une chose à éviter, à éviter à tout prix, leur faire des surprises. Ils en ont eu des surprises. Toutes les surprises possibles et imaginables. Des surprises comme : tu ne verras plus tes parents. Ou : tu n’ habiteras plus ici. Ou : tu changes d’école. Ou encore : nous sommes désolés, mais ce placement ne s’est pas passé comme on l’espérait.
Quand on veut témoigner son amour à un petit qui a eu une enfance difficile, il faut être totalement prévisible.
– Je me sens juste… je me sens juste si…
Ces derniers mois, Saif avait découvert qu’en Occident, aller chez le médecin en disant qu’on se » sentait… » sans finir sa phrase était considéré comme une raison valable, parfaitement acceptable, pour bénéficier de soins médicaux. C’était nouveau pour lui. Avant même que la Syrie ne se transforme en zone de guerre, aller chez le médecin coûtait bien trop cher pour ne pas être sûr et certain d’avoir une raison claire, impérieuse, de le faire.
