
L’aurore nimbait le ciel de couleurs pastel. Les tons de rose et de bleu s’entremêlaient. Les premières lueurs du soleil ne tarderaient pas à remplier l’horizon, le disque d’or émergeant lentement de la mer, au loin.
Il y a quelques mois je découvrais la plume de Clarisse Sabard avec le merveilleux Ceux qui voulaient voir la mer. La lecture de ce second roman confirme mon coup de cœur pour l’univers de cette autrice! Et ça tombe bien j’ai un autre titre (spécial Noël) qui m’attend pour les prochaines semaines! Chouette!
Peu à peu, alors que le train s’avançait, elle se laissa emplir par la douce certitude que, désormais, sa vie lui appartenait. Elle filait vers son destin, là où rien ni personne ne pourrait plus l’entraver.
Cette fois-ci, j’ai visité un village sur les hauteurs de Nice (le décor de ce roman a été inspiré par la vallée de la Roya, notamment les villages de La Brigue, Saorge ou Tende) de nos jours mais aussi au début du XXème siècle, à la Belle Epoque.
Je caresse les dos brochés, tentée de humer les pages jaunies par le temps. Si lire, c’est vivre un millier de vies, il y a de quoi faire, avec tous ces romans.
Faustine s’est reconverti en journaliste après des années à avoir enseigner l’histoire-géographie. Après une rupture violente psychologiquement, elle a eu le besoin de se reconstruire, de rebondir. Dans l’espoir de décrocher un CDI, elle part donc vers Nice pour écrire un article sur un fait inédit qui se serait passé à la Belle Epoque. Elle va loger pour l’occasion chez sa grande-tante qu’elle connaît à peine. Mais en fouillant l’histoire locale, elle va aussi fouiller son histoire familiale et aider à résoudre un mystère enfoui depuis des décennies.
J’ai adoré plonger dans ce récit, dans l’histoire d’Agathe, la mère de Caroline, la grande tante de Faustine. Son histoire est passionnante et nous dévoile un personnage rêvant d’indépendance. Elle a notamment fréquenté un grand nom de l’époque, la Belle Otero, une courtisane et danseuse célèbre. Beaucoup de mystères jalonnent son histoire et Faustine va remettre en place des pièces de puzzle, loin d’imaginer ce qu’elle va révéler.
En parallèle, Faustine prend goût à cette parenthèse dans sa vie. Elle qui broyait du noir va, au contact de sa grande tante et de sa compagne mais aussi avec ses autres rencontres (Margaux, Sébastien, Hammad…), changer. ON ressent qu’elle sourit plus, que sa nouvelle quête la passionne, l’éveille. Elle devient pétillante, curieuse. On la sent s’épanouir et s’affirmer.
Je ne crois pas que les secrets révélés fassent du mal, analyse Hammad. C’est ce qu’on en fait qui leur donne toute leur intensité. Ce sont les leçons qu’on en tire qui peuvent nous libérer.
J’ai aimé découvrir ces deux portraits de femmes en parallèle, deux époques différentes, mais deux envies identiques de vivre pleinement leur vie de la façon dont elles ont envie. Deux femmes fortes, plus qu’elles ne le pensent. Il est difficile de lâcher ce roman avant la fin tant j’ai été captivée et j’avoue curieuse de découvrir les secrets de la famille de Faustine ! J’ai aimé passer d’une époque à l’autre, la relation qui se tisse entre les différents protagonistes.
Un très beau roman que j’ai adoré découvrir. Il confirme mon coup de cœur pour l’univers de l’autrice et j’ai déjà hâte d’avoir un autre de ses romans entre mes mains !!
Lu dans le cadre du challenge Un mot des titres
J’aime bien les romans qui alternent les époques et qui permettent de suivre le destin de femmes que l’on prend plaisir à suivre et voir évoluer…
Alors celui-ci devrait te plaire !
C’est marrant : nous avons lu le même roman pour la même raison mais nos avis sont totalement divergents 😀
Oui c’est drôle! ^^
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