Roman "jeunes adultes"

Y a pas que la vie d’Estelle Billon-Spagnol

Y a pas que la vie

Autrice :  Estelle Billon-Spagnol

327p.

Sarbacane, 2020 (Exprim’)

résuméUn vendredi soir comme un autre au Dakota, la boîte de nuit à la mode du moment. Les jeunes, venus des quatre coins de la campagne environnante, se retrouvent, boivent, dansent, s’éclatent.
Parmi eux : Poussin, Griez et Sko, trois amis qui ont grandi dans le même village et habitent la même rue ; aussi différents que potes à la vie à la mort.
Quand, sur une départementale connue par cœur, l’accident arrive, il enlève avec lui, en un fracas de tôle, jeunesse et amour naissant.

Restent alors les vivants.


çacommencepar Retour tragique de boîte de nuit : deux morts
Deux jeunes de Malzieux ont trouvé la mort dans un accident après une sortie en boîte de nuit. Le conducteur, âgé de 19 ans, aurait perdu le contrôle de son véhicule dans un virage, percuté une buse de béton puis effectué plusieurs tonneaux avant de faire une glissade sur plus de soixante-dix mètres.  Les deux occupants sont morts dans l’accident. La vitesse et l’alcool semblent être à l’origine de ce triste accident.

cequejenaipensé Voilà un roman qui m’a bien remuée. Et un roman qui est très différent du précédent que j’avais lu de l’autrice Estelle Billon-Spagnol, Amour, vengeance et tentes quechua

C’est un roman d’amitié, d’amour, de deuil, d’acceptation. C’est un roman émouvant, dur. Il parle aussi de l’avenir à réinventer quand on perd quelqu’un de proche.

Poussin, Griez et Sko sont inséparables depuis… toujours ou presque. Ils sont complices, se taquinent régulièrement, se protègent. Une amitié comme celle-ci beaucoup aimerait en vivre une. Leur vie d’adulte débute à peine. Chacun s’apprête à débuter une nouvelle vie, apprendre un métier, quitter le nid. Une étape difficile alors autant vivre les dernières semaines avant la séparation à pleine dent. C’est le moment des dernières disputes, des derniers rapprochements, des premiers émois, des projets,…

Elle s’enfonce dans son duvet, ferme les yeux et appuie de toutes ses forces sur son casque, le but étant de faire éclater ses tympans, et les murs, pour retrouver la vie calme d’avant.
Avant : quand personne dans ce nouveau collège ne la rabaissait.
Avant : quand Titouan et tous les autres gamins des Murettes, leur quartier à Bloiseau, jouaient avec elle après l’école, le goûter expédié en deux secondes.
Avant : quand on était des aventuriers avant d’être des meufs ou des mecs, des cool ou des pas cool, des Étoiles ou des Faces de truite.
Avant, quoi.

Une nuit de sortie de boîte de nuit, c’est le drame. Un accident hôte la vie à deux jeunes…

Deux morts. Tragique. Brutal. Inacceptable. Douleur et colère. Ceux qui restent vont devoir apprendre à vivre autrement. Sans eux. Avec ce manque. Comment continuer à vivre quand les sentiments étaient balbutiants… Comment continuer à vivre sans un enfant, un frère, une sœur, un ami. Comment gérer cette douleur. Cette colère.

Les souvenirs qui reviennent par vagues.

Il aurait voulu la réveiller et se confier, parler de cette rencontre et des jours d’après. Elle aurait compris, à défaut de pardonner.

Y a pas que la vie est le roman du deuil, de l’amitié, de l’amour, de la famille. C’est le roman de la colère, du déni, de l’acceptation. Le roman est réaliste, émouvant. L’écriture d’Estelle Billon-Spagnol est sincère, parfois crue, mais toujours dans la justesse.
Je vous conseille d’avoir des mouchoirs sous la main pendant votre lecture.

Un roman d’amitié, d’amour, de deuil, d’acceptation. C’est un roman émouvant, dur, réaliste.

Une réflexion sur “Y a pas que la vie d’Estelle Billon-Spagnol

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