Romance

Alaska Wild de K.A. Tucker

Alaska Wild

titre original : The Simple Wild

Autrice : K.A. Tucker

trad. de l’américain par Arnold Petit

478 p.

Hugo Roman, 2019  (New Romance)

résumé Calla Flectcher avait tout juste 2 ans quand sa mère a quitté l’Alaska, fuyant la vie trop rude, et laissant derrière elle le père de Calla. Calla a aujourd’hui 26 ans et mène une vie bien remplie à Toronto. Lorsqu’elle apprend que les jours de son père, très malade, sont peut-être comptés, elle entreprend le voyage jusqu’à son village natal. Elle va alors découvrir le quotidien  » à la dure « , les journées qui comptent peu d’heures de clarté, les nuits à la belle étoile… Elle va en profiter pour mieux connaître son père, à qui elle tient beaucoup malgré les erreurs qu’il a commises. Tandis qu’elle tente de s’adapter à ce nouvel environnement, Jonah – le pilote fier, débraillé et détestable qui l’aide à maintenir la compagnie d’hydravions de son père opérationnelle, a clairement hâte de renvoyer cette fille de la ville chez elle, persuadé qu’elle n’est pas du tout faite pour survivre à la rudesse de l’Alaska. Jonah a sûrement raison, mais Calla est déterminée à lui prouver le contraire. Elle va rapidement créer un lien très fort et inattendu avec le pilote : de l’amitié, ou peut-être quelque chose de plus profond ? Mais Calla ne compte pas rester en Alaska et Jonah ne compte pas partir. Va-t-elle, comme sa mère bien des années plus tôt, laisser une chance à cette histoire ?

çacommencepar Wren dépose les deux valises à roulettes près de la poussette et tire une longue bouffée de la cigarette négligemment fichée au coin de ses lèvres. Il souffle la fumée dans l’air glacé.
C’est tout ? demande-t-il.

cequejenaipensé Ce roman m’appelait depuis plusieurs jours dans ma pile de livres empruntés. Et j’ai fini par l’ouvrir et par ne plus pouvoir le lâcher A tel point que je l’ai terminé très très tard l’autre soir (ou tôt l’autre matin au choix XD). Terminé en pleurs. Pfiou!
Calla est une jeune femme dynamique mais un peu « princesse ». Couvée par sa mère et son beau-père, elle vit encore chez eux nourrie et blanchie. A 26 ans, elle mène une vie plutôt confortable. Elle reçoit, un jour, un coup de téléphone d’une femme qu’elle ne connait pas et qui lui annonce que son père est malade et qu’il aimerait la voir. Elle n’a plus de contact avec son père, Wren, qu’elle ne connaît pas ou vraiment très peu. Quand elle a eu deux ans, sa mère, bien que très amoureuse de lui, l’a quitté car cette vie à la dure en Alaska ne lui convenait pas du tout mais lui avait ce pays dans le sang et ne pouvait vivre ailleurs, surtout qu’il était un pilote d’avion émérite.
– Si je meurs, je vous tue.
– Voilà qui demanderait un certain talent, maugrée-t-il en actionnant le levier.
Tiraillée, sa mère a fait le choix du confort en espérant qu’il la rejoindrait. Ce qui n’a jamais été le cas. Le temps est passé, mais elles ne sont jamais retournées là-bas pour le voir, garder un contact. Calla, sous le choc de l’annonce de cette maladie, hésite mais finit par se décider à partir là-bas pour ne pas avoir de regrets. Au moins pour une semaine.
Mais son arrivée est loin de se passer comme elle le pensait. Entre un pilote d’avion ronchon et assez détestable – Jonah, son père qui lui adresse à peine la parole, des valises égarées… c’est un vrai choc pour la jolie citadine! Un choc émotionnel mais aussi culturel! Car la vie est bien différente en Alaska que chez elle à Toronto ! Heureusement que pour palier au caractère exécrable de Jonah, il y a la gentille Agnès et sa fille Mabel.
Papa s’est avéré être à l’image de celui que j’imaginais, un homme gentil capable de m’écouter pendants des heures au téléphone. Malgré tous ses défauts et la peine qu’il m’a causée, il est en tout point comme je l’avais voulu.
Son séjour d’une semaine va être très riche pour la jeune femme qui va découvrir aussi bien des choses sur elle-même et sur ses facultés d’adaptation que sus son père et ses raisons d’agir ainsi avec elle. Maladresse, culpabilité, peur de décevoir et un gros manque de communication. J’ai apprécié voir leur relation s’épanouir, difficilement certes (ce qui est somme toute logique après tant de temps). J’ai apprécié aussi Calla même si j’avoue au début j’étais un peu du côté de Jonah! Une fille de la ville qui a ses exigences peu compatible avec le lieu où elle débarque (lait de soja dans son latte, réseau téléphonique, tenues vestimentaires non adaptées, comportement…). oui au début elle m’a bien énervée par son manque de respect et la façon dont elle regardait les habitants un peu de haut, comme s’ils étaient des sauvages (je connais cette condescendance vu que je suis une « fille de la campagne »!). Mais petit à petit, je l’ai vu changer son comportement, sa façon d’être. Et je me suis aussi rendue compte que ce n’était pas facile pour elle de débarquer dans la bulle de son père, alors qu’ils ne connaissent rien de la vie de l’autre. je pense que le stress de la situation joue sur son attitude qui d’ailleurs change assez vite. Sauf peut-être avec Jonah! Mais il faut dire qu’il s’amuse beaucoup à ses dépends! Et quel caractère de cochon !! j’avoue ils m’ont beaucoup fait rire tous les deux!! Et on sait bien que leur relation va prendre une autre tournure à un moment ou à un autre !
 L’écriture de K.A. Tucker est très agréable. Visuelle, elle m’a donné envie de voir ses paysages alaskiens, sauvages et somptueux. Un roman très dépaysant et pour le coup on se retrouve un peu dans la peau de Calla qui nous fait découvrir les lieux par ses yeux. Ses personnages sont attachants et ils ont su m’émouvoir. Sans oublier, une bonne dose d’humour grâce à des dialogues et des situations savoureuses notamment entre Jonah et Calla!

– Beaucoup de femmes aiment les barbes.
– C’est faux!
– Ça a du style.
– Non. Le Hipster, c’est un style. Le Rockabilly, c’est un style. Mais le Yéti ? Non.

en bref Une new romance émouvante et dépaysante.

2 réflexions sur “Alaska Wild de K.A. Tucker

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