Archer’s voice

titre original : Archer’s voice

Autrice : Mia Sheridan

trad. de l’américain par Caroline de Hugo

393 p.

Hugo Roman, 2016 (New Romance)

Bree Prescott a choisi la petite ville de Pelion pour trouver la paix qu’elle recherche désespérément. Après avoir vécu un épisode traumatisant dans sa ville natale, plier bagage avec sa chienne, et ce jusqu’à nouvel ordre, lui paraissait le meilleur moyen de prendre un nouveau départ. A peine installée dans sa maison près du lac, elle croise Archer Hale, un homme solitaire et mystérieux, qui cache au fond de lui une profonde souffrance.Un homme que personne ne voit, un homme qui a perdu la voix. Certaines histoires doivent tomber dans l’oubli, et d’autres sortir du silence. Ensemble, trouveront-ils la clé de la liberté ?

– Attrape ma main, je te tiens !
C’est ce que j’ai dit tout doucement lorsque l’hélico a décollé, à l’instant même où Duke saisissait la main de Yeux de Serpent.
Je m’efforçais de jouer sans faire de bruit, parce que Maman dormait au-dessus dans sa chambre, bien amochée cette fois-ci encore. Je ne voulais pas la réveiller. Elle m’avait demandé de rester en haut et de regarder sagement des dessins animés, à côté d’elle. C’est ce que j’avais fait un certain temps, et puis j’étais redescendu jouer avec mes G.I. Joe.

Au moment de sa sortie, Mylène m’avait bien donné envie de lire ce roman (voir son avis ici) et j’ai donc été heureuse de pouvoir l’emprunter à la médiathèque départementale pour enfin le découvrir. Et en effet, j’ai passé un très agréable moment en compagnie d’Archer et de Bree. Tous les deux ont un passé qu’ils souhaitent oublier mais ce n’est pas si facile quand il est si violent…

Bree fuit. elle vient de perdre violemment son père et elle ne s’en remet pas. Présente au moment des faits, elle est toujours sous le choc et fait de terribles cauchemars et est à fleur de peau. Alors, elle a fuit le bruit, les sollicitudes de ses amis, la ville… et elle arrive dans une charmante petite ville du Maine, Pélion. elle veut guérir de son traumatisme et cette ville lui semble prometteuse. Elle tombe sous le charme d’une petite maison à louer et s’y installe. puis trouve facilement un emploi. Une nouvelle vie commence.

Ils ne savent pas qui tu es, Archer. Ils n’en ont pas la moindre idée. Et ils ne méritent pas de le savoir. Ne te laisse pas blesser par leur jugement.

Archer est un enfant du pays. Enfant, un drame est arrivé, durant lequel il a perdu sa mère, son père, son oncle… et sa voix. Il a vécu depuis lors avec un autre de ses oncles, un peu farfelu, adepte de complots et paranoïaque. Depuis que ce dernier est décédé, Archer vit seul, isolé. Depuis ses 7 ans, il a très rarement mis les pieds au centre ville car on le dévisage, le juge. Il fait peur… Mais pourquoi ?

Car quand il rencontre Bree, on le trouve tout d’abord mystérieux. Et on comprend l’envie de Bree de savoir qui est ce ténébreux jeune homme silencieux. Elle va poser des questions et curieuse va aller à sa rencontre.

Je suis ici pour toi. Je suis ici à cause de toi. Je suis ici parce que tu m’as regardé, pas uniquement avec tes yeux mais également avec ton cœur.

Une rencontre qui va être enrichissante, déterminante pour nos deux personnages.

Mia Sheridan, dont c’est le premier roman que je lis (mais pas le dernier! j’ai d’ailleurs Toi plus que tout dans ma PAL!), a su me charmer par la profondeur des émotions qui arrivent à se dégager des relations entre ces deux héros, tout en proposant une intrigue sombre et émouvante. J’ai vraiment aimé qu’elle nous propose un personnage muet, que la langue des signes soit un élément à part entière de son intrigue, de l’histoire d’amour et de complicité qui se joue sous nos yeux.

Juste une petite remarque cependant : j’ai trouvé que son héroïne va très souvent à la douche!!

Le sourire avec lequel il m’accueillait quand je me jetais dans ses bras me rendait belle. J’avais alors la sensation d’être enfin chez moi.
Pas dans cet endroit, mais dans SES bras. Les bras d’Archer étaient ma maison, le seul endroit où j’avais envie d’être, l’endroit où je me sentais en sécurité. L’endroit où je me sentais aimée.