Roman policier / Thriller

Celle qui brûle de Paula Hawkins

Celle qui brûle

titre original : A Slow Fire Burning

Autrice : Paula Hawkins
Traduit par Corinne Daniellot et Pierre Szczeciner

Lu par Cachou Kirsch

9h19

Audiolib, 2021
Sonatine, 2021

 

résumé Jusqu’où sont-elles prêtes à aller pour obtenir réparation ?
Londres. Trois femmes sont frappées de plein fouet par l’assassinat d’un jeune homme à bord de sa péniche. Carla, sa tante. Miriam, sa voisine, qui a découvert le corps. Et Laura, avec qui la victime a passé sa dernière nuit. Si elles ne se connaissent pas, ces trois femmes ont un point en commun : chacune a été victime d’une injustice qui a gâché sa vie. Chacune couve une colère qui ne demande qu’à exploser. L’une d’entre elles aurait-elle commis l’irrémédiable pour réparer les torts qu’elle a subis ?

cequejenaipensé Qui n’a pas entendu parler du roman La Fille du train ? Ce roman a tellement fait parlé de lui que j’ai eu peur de le lire, crainte d’être déçue comme souvent quand on parle trop d’un titre. Mais j’ai tenté la version film parue en 2016 qui m’avait bien plu par la psychologie torturée des personnage. Quand j’ai vu qu’elle sortait un nouveau roman, j’ai alors voulu le lire avant de trop en entendre parler cette fois ! Et j’ai bien fait car ça a été un régal.
Une nouvelle fois l’autrice propose des personnages torturées, secrets. Chacun a un passif plus ou moins lourd. Chacun traîne des dossiers qu’ils n’ont pas forcément envie d’étaler au grand jour. Et au milieu de leurs manigances, de leurs secrets, il y a un meurtre qui passerait presque en arrière plan, comme un prétexte a raconté les histoires des uns et des autres.

Tout commence donc par la découverte d’un corps. C’est celui d’un homme qui a été égorgé sur sa péniche. C’est son étrange voisine de mouillage, Miriam qui l’a découvert. Mais cette dernière a une réaction étrange. Et le lecteur se pose sa première question envers un des protagonistes féminins : pourquoi ?

Parfois, alors qu’on s’y attend le moins, le vent tourne et tout change.

Autour de la victime deux autres femmes gravitent : sa tante Carla, et Laura, une jeune femme « différente ».

Miriam, Laura et Carla ne se connaissent pas ou alors de loin. Leur point commun en dehors de la victime, c’est qu’elles ont toute un passé qui les ont marqué, blessé. Une injustice qui a été gravé au fer blanc sur leur âme. et c’est ce passif qui va les mener à être soupçonnée tour à tour. Leur comportement ambigu, les non dits font qu’elles pourraient toutes être passées à l’acte.

Je me répète mais c’est vraiment autour de la psychologie de ces trois femmes que se construit le roman, le meurtre devenant secondaire malgré sa sauvagerie et la personnalité de la victime. J’ai aimé que l’autrice lève le voile avec parcimonie sur le passé de ces femmes, nous laissons à nos hypothèses, nous laissant jouer avec notre propre imaginaire. L’ambiance est sombre, parfois inquiétante et on ne peut s’empêcher de ressentir de l’empathie pour ces femmes même si elles pourraient se révéler la coupable. Il y a quelque chose en chacune d’entre elles qui engendre de la sympathie.

Et Cachou Kirsch a su parfaitement retranscrire cette part d’émotivité du roman en jonglant avec ses intonations, avec la tonalité de sa voix qui s’adapte à la personnalité de chacune.

Un thriller psychologique aux personnages torturés. Efficace !

Merci à Audiolib et à Netgalley pour cette audiolecture !

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