Les Dernières reines
Autrice : Christophe Léon et Patricia Vigier
195 p.

Christophe Léon et Patricia Vigier s’associent ici pour nous proposer un roman futuriste écologique et alarmiste.
2049. Au cœur de l’Afrique. La chaleur est écrasante. La nature fond à vue d’œil. Le peuple tente tant bien que mal de survivre. Les ressources s’amenuisent. Mais la galère n’est pas la même pour tous. Dans ce coin d’Afrique, l’entreprise Pionsanto s’est installée et son patron Donald Prunt y règne en vrai despote. Son entreprise est en charge de l’alimentation du reste dui monde : usage à gogo d’engrais, de pesticides, sols appauvris… Les conséquences sont graves pour le climat, pour la nature (les catastrophes naturelles se multiplient). L’écart entre le monde des pauvres et des puissants est encore plus énorme.
Le peuple crie, quelques organismes tentent de faire réagir. On va droit dans le mur et il est très proche.
Sunee, la fille de Prunt, commence à ouvrir les yeux. Elle va prendre conscience qu’elle est une privilégiée mais elle est bien naïve d’avoir vécu sa vie dans une bulle, surprotégée. elle va rencontrer des activistes écologistes qui tentent de faire des choses à leur échelle. Ils ont notamment crée des communautés à l’écart des villes, des communautés empreintes d’un aura de mystères. Le peu qu’on sait sur elles vient de rumeurs. Mais un « séisme » dans le monde cruel de Prunt et Pionsanto va avoir lieu quand Sunee va ramener du marché un bocal au liquide ambré et précieux. Un contenu qui ne devrait pas exister. en tout cas pas de matière naturelle. Impossible.
Un court roman qui provoquera inévitablement réflexion sur la façon dont on vie. La surproduction, l’agriculture de masse, et les conséquences à très courtes termes sur nos modes de vie, l’impact sur le climat terrestre. Pas de solution miracle proposé ici mais surtout un roman pour inciter à la réflexion. C’est un de nos futurs possibles et plausibles (et déjà un présent pour une certaine partie du globe). Veut-on vraiment en arriver là ?
Les rendements ne cessent de baisser, expliqua Anyi. Ils ont beau asperger les champs de leurs produits, sélectionner des semences toujours plus modifiées, ça ne pousse plus. La terre est à l’agonie. Et puis, regard bien : pas d’oiseaux, pas d’insectes.