Laver les ombres
Autrice : Jeanne Benameur
156 p.
Babel, 2010


Lea danse.
Ses mouvements dans l’air trouvent leurs courbes exactes. Son corps est uni à l’espace. La beauté est là. Dans le souffle qui la relie à tout.
Un moment de grâce.
Impartageable.
Dans Laver les ombres, Lea, chorégraphe, a besoin du mouvement de son corps pour vivre, appréhender le monde qui l’entoure, faire le vide. Bouger la libère. Bouger est une façon de s’exprimer à sa façon. Mais, alors qu’elle prépare un nouveau spectacle, les doutes et l’angoisse prennent le pas sur son inspiration. Elle ne s’est jamais ancré dans cette vie, comme si une part d’elle-même, de son histoire manquait. Alors, malgré la tempête qui gronde elle décide de rejoindre sa mère.
Romilda attend, assise sur son banc. Elle espère.
C’est seulement dans les contes que quelqu’un vient et vous guide.
Au même moment, sa mère Romilda repense au passé. Un passé trouble, difficile qu’elle a toujours gardé enfoui. La tempête gronde à l’extérieur, mais aussi dans son cœur. Elle se sent prête à parler, à raconter à sa fille son histoire, ce passé chaotique à la sortie de la guerre.
L’une est prête à écouter, à entendre. L’autre libère sa parole. Tout sera-t-il dit? y aura-t-il encore des parts d’ombre.
La plume de Jeanne Benameur est délicate, légère, poétique. Le texte, la langue virevolte, dans se entre les pages de ce court roman. L’émotion se libère, se partage.
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Je ne connaissais pas mais la couverture et ce que tu en dis est intrigant !