De Rouages et de sang
1. Les Disparus d’Arkantras
Autrice : A.D. Martel
365 p.
Scrineo, 2022

Depuis quelque temps, une menace plane sur les bas quartiers d’Arkantras… Le bruit court qu’une créature avide de chair humaine enlèverait les enfants à la nuit tombée pour les dévorer. Que diable, Rowena, jeune orpheline passionnée de mécanique, se moque bien de ces histoires à dormir debout ! Jusqu’au jour où son ami, Œil-de-Pirate, disparaît lui aussi dans d’étranges circonstances… Résolus à le retrouver, Rowena et son fidèle chat à la patte mécanique, Monsieur Gratouille, s’enfoncent dans les profondeurs d’Arkantras.
De son côté, Eugène Bassompière, un journaliste issu de la bonne société, se voit chargé d’enquêter sur ces disparitions. Sur les traces du monstre, les destins d’Eugène et Rowena vont s’entremêler.
Que se passe-t-il réellement dans la ville ? Et si la vérité s’avérait pire que tout ce qu’ils pouvaient imaginer ?

Dans les bas quartiers d’Arkantras, une ombre plane. Plusieurs enfants et quelques adultes ont disparu. Une rumeur court que ce serait l’œuvre d’un monstre sanguinaire. Quand un de sas amis disparaît à son tour, Rowena a essayer de le retrouver même si elle se met ainsi en danger. Elle est jeune mais cet ami est tout ce qui représente l’amitié voire une famille pour elle.
Sa chaise racla le sol et il se leva.
-Vous pensez que ce ne sont pas des fugues ? s’étonna le policier englué dans son incompétence.
Eugène hésitait entre rire ou pleurer. Il ne doutait désormais plus de la sincérité de l’agent Lewis, mais bien de son intelligence. Qu’il sache lire relevait déjà du miracle. Une témérité nouvelle monta en Eugène, et il répondit, le menton redressé :
-Ce qui distingue le bon du mauvais enquêteur, agent Lewis, c’est de ne pas se satisfaire de la solution la plus commode qui soit.
Du côté de la police, les affaires sont toutes classées sans suite comme le découvre le second personnage principal, Eugène Bassompière. Il est journaliste. Issu de la bonne société, il n’y pourtant plus le bienvenue après une enquête qui a montré du doigt certains hommes de pouvoirs. Depuis, il peine à joindre les deux bouts… Quand on lui confie un reportage sur ces disparitions, il n’y croit guère. Il pense à des fugues comme les policiers. Mais quand il se rend compte que les policiers n’enquêtent pas vraiment et qu’ils classent les affaires aussitôt que les plaintes sont enregistrés… son âme de justiciers refait surface.
Et il est loin de s’imaginer dans quoi il met les pieds ! et nous aussi !
Nous sommes dans un roman steampunk. A.D. Martel, l’autrice, prend son temps pour poser le décor en réussissant le tour de force de plonger directement au cœur de l’action. En agissant ainsi, le lecteur entre sans problème dans l’ambiance et le contexte de son intrigue. Une intrigue sombre, glauque qui nous amène au pire.
Au fil du temps, elle avait appris à se moquer des coups d’œil réprobateurs et des froncements de nez. Eh quoi, son style ne leur plaisait pas ? Tant pis pour eux !
On s’attache très vite à la jeune Rowena et à ce journaliste désœuvré, Eugène. tous les deux nous amène à découvrir les souterrains d’Arkandras, dans les deux sens du terme, les égouts et les dessous malhonnêtes des puissants… On tremble une bonne partie du roman, même si l’autrice est sympa en nous proposant des scènes plus agréables, des respirations. Et quand on arrive au dénouement,de cette intrigue, l’autrice la relance en proposant un rebondissement auquel on ne s’attendait pas et nous invite à poursuivre l’aventure de Rowena et Eugène dans la suite de cette duologie (sortie en août dernier).

J’ai adoré cette duologie ! Comme tu dis, on s’attache très vite à Rowena et Eugène (et Monsieur Gratouille!)
Monsieur Gratouille évidemment !! 😉