Là où les arbres rencontrent les étoiles
Titre original : Where The Forest Meets The Stars
Autrice : Glendy Vanderah
trad. de l’anglais (Etats-Unis) par Laura Bourgeois
440 p.
Pocket, 2023


Je l’ai lu le plus lentement possible, partagée entre le sentiment de vouloir faire durer le plaisir de lecture le plus longtemps possible et le sentiment de curiosité.
Glendy Venderah a une écriture magique, envoûtante. Elle a su créer un décor, une ambiance qui crée une bulle hors du temps. Et son jeune personnage, Ursa, n’y est pas pour rien ! Cette petite fille est unique et magique.
Jo est biologiste. Elle vient de s’installer dans une maison isolée pour mener des recherches sur la faune locale notamment sur les oiseaux, et en particulier le passerin indigo. Une petite fille va débarquer sur place. Elle dit venir d’une autre planète et s’appeler Ursa, comme la Grande Ourse. Elle n’a pas l’air d’avoir plus d’une dizaine d’année. Jo essaie de savoir qui elle est vraiment et veut appeler la police. Mais la fillette farouche s’enfuit.
Ursa, c’est mon âme, et moi je suis celle qui vient des étoiles.
Mais revient dès le lendemain. Jour après jour, la personnalité facétieuse de la fillette séduit Jo. Cette dernière vient de passer une période particulièrement difficile et elle s’attache à Ursa. Intelligente, vive, drôle, elle séduit tout ceux qui s’approchent d’elle. Comme Gabe le voisin vendeur d’œufs. Ce dernier n’est pas en accord avec le choix de Jo de ne pas prévenir la police mais il comprend aussi assez vite que la fillette a besoin de se sentir en sécurité.
L’histoire qu’elle raconte est à toute évidence une forme de protection, une fuite. Jo l’a compris et pense que quand elle sera suffisamment en confiance elle pourra raconter ce qu’elle a vécu de si horrible.
L’histoire qu’elle raconte est à toute évidence une forme de protection, une fuite. Jo l’a compris et pense que quand elle sera suffisamment en confiance elle pourra raconter ce qu’elle a vécu de si horrible.
Et le lecteur attend aussi ce moment. Même si, tout comme Jo et Gabe, nous faisons partie intégrante de cette bulle d’insouciance et de légèreté qu’Ursa a su créer autour d’eux. Tout en entretenant une aura mystérieuse. La fillette a clairement le pouvoir d’apaiser les âmes blessées. Que ce soit Jo dans son deuil et dans la rémission ou que ce soit Gabe qui s’enlise depuis des années dans une dépression sévère. La personnalité d’Ursa est lumineuse et on ne peut que s’attacher à elle.
Savourant sa première relation, Gabe se mit à vivre à la façon d’Ursa, dans un présent infini déconnecté du passé ou du futur.
Ce roman peut se lire d’une traite parce qu’on veut savoir qui est vraiment Ursa mais aussi peut être savourer. On aime voir Jo panser ses plaies, se laisser approcher par Gabe, et vice versa. On aime apprendre à les connaître, on aime les voir s’apprivoiser.
Un roman doux qui se savoure. Un roman à la plume magique qui nous envoûte.
Il me tente beaucoup.
N’hésite pas !