Prix Audiolib/Roman policier / Thriller

Le Carré des indigents de Hugues Pagan

331754045_719535299575453_2690710572211670784_nLe Carré des indigents

Auteur : Hugues Pagan
Lu par Cyril Romoli

13h22
Audiolib, 2023
Éditions Payot et Rivages, 2022

ROMAN EN SÉLECTION POUR LE PRIX AUDIOLIB 2023

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résumé L’inspecteur principal Claude Schneider, fraîchement muté dans une ville moyenne de l’est de la France, reçoit comme première affaire celle de la disparition d’une jeune fille sans histoire. Son père a signalé son absence alors qu’elle n’est pas rentrée de la bibliothèque. Finalement, le cadavre de Betty est retrouvé peu après, atrocement mutilé à la gorge.

cequejenaipenséJe n’avais encore jamais lu Hugues Pagan. Encore une fois, le Prix Audiolib me permet de combler cette lacune.

Après une entrée en matière un peu difficile, j’ai fini par me laisser porter par cette histoire sombre.
En effet, l’introduction, sous forme de Préface, est assez étrange à découvrir si comme moi on ne connaissait pas l’univers de l’auteur. Michel Embareck, journaliste et auteur de roman policier lui aussi, écrit cette préface comme un début de roman. Par sa plume, Hugues Pagan devient le personnage des romans policiers écrits par Schneider, lui-même enquêteur des romans policiers de Hugues Pagan en réalité. Une façon de faire un clin d’oeil à l’ancienne carrière de l’auteur sans doute, mais il précise aussi dans une interview donné à Ouest France : « Schneider n’est pas Pagan et Pagan n’est pas Schneider ! ».
L’inspecteur principal Claude Schneider est un personnage récurrent de l’auteur. Un personnage taciturne qui revient dans la ville de sa jeunesse après une courte carrière dans l’armée et après la guerre d’Algérie qui l’a marqué. Revenant chez lui, dans l’est de la France, il est nommé patron du groupe criminel. A peine entré en fonction, il va être confronté à une sale affaire. Betty, une jeune fille de 15 ans, a disparu. Son père est paniqué, inquiet. Seul Schneider va prendre en considération son inquiétude. Et il aura raison. très vite, au retrouve le corps affreusement mutilé de la jeune fille.

Il y a une grande différence entre vous et moi, Manière. Je n’attends rien de personne. Je ne tiens dans la main de personne. Je n’ai à plaire ou à déplaire à personne. Je ne fais pas une carrière. Je fais un métier. Aussi bien, je pourrai en faire un autre. Je n’ai pas l’intention de calmer le jeu, parce que je ne joue pas.

Schneider, bourru, décidé à élucider cette affaire devra pourtant aller contre la hiérarchie qui déclare qu’il s’agit d’un crime de rôdeur. L’instinct de Schneider et les preuves prouvent pourtant le contraire. L’enquêteur va fouiller, poser des questions qui dérangent…

Nous sommes dans les années 70, une époque où les techniques médico-légales ne sont pas aussi avancés qu’aujourd’hui. Les recherches d’empreintes ou d’ADN ne sont pas aussi rapides qu’aujourd’hui. L’enquête est donc forcément plus longues, plus lentes. Une intrigue à l’ancienne qui donne la part belle à l’ambiance et aux gens.  L’enquêteur va aller auprès des gens qui connaissaient la victime. Au cœur du peuple, des questionnements sociétales et politiques de l’époque.

Dans la pénombre, le Bunker revêtait des atours maléfiques. On devinait bien qu’il s’agissait du dernier rempart , abrupt et solitaire, contre le désordre et la colère à venir, qu’il était avant tout destiné à faire peur, à contenir ceux que l’on craignait presque autant que les Rouges : les pauvres.

Même si j’ai eu du mal à entrer dans le roman (j’ai dû réécouter le début car j’avais un peu décroché et manqué des éléments), je ressors de cette écoute convaincue par le roman. Un roman qui porte une certaine nostalgie, qui revient aux codes des classiques du genre par le rythme et le personnage qui porte le récit.
Dans a version Audiolib, j’ai eu le plaisir de retrouver la voix de Cyril Romoli que j’avais découvert en début d’année avec un autre roman en lice lui-aussi pour le prix Audiolib : Entre fauves de Colin Niel. Sa voix m’avait charmée dans ce roman, j’étais donc ravie de la retrouver dans un autre registre. Et il a su une nouvelle fois s’adapter à l’ambiance pesante, sombre, un peu triste qui se dégage de ce roman. Une voix grave, un peu râpeuse qui colle parfaitement à l’image que je me suis faite petit à petit de Claude Schneider.

en bref

Un roman policier sombre, à l’ancienne où  les rapports entre les différents protagonistes ont un rôle prépondérant.

Merci à Netgalley et à Audiolib pour cette écoute.

 

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