Mais quelle bonne idée que ce documentaire! Une source d’information de folie sur les métiers d’autrefois. Des métiers souvent oubliés aujourd’hui, d’autres qu’on ne soupçonnait même pas d’avoir existé. Et pourtant…
Le point commun de tous ces métiers : ils ont été pour la plupart essentiels.

Dans cette mini-encyclopédie des métiers oubliés (ou bientôt oubliés), les deux auteurs ont choisi de présenter 80 d’entre eux. Des gladiateurs jusqu’aux employés de vidéoclub, en passant par les silhouettistes !
Si certains de ces métiers ne m’étaient pas étranger, j’en ai découvert des dizaines!
Par exemple ? L’épileur d’aisselles! Vous connaissiez ?  Non non ce  ne sont pas les esthéticiens d’aujourd’hui. Ce métier s’exerçait à l’époque des romains dans les bains publics. Les romains aimant ‘entraîner notamment au sport de combat transpiraient beaucoup mais ne voulaient pas sentir mauvais… d’où l’épilation… poil à poil (mais il existait une cire à base de cire d’abeilles,  de graisse d’âne et de crottin de chèvre (on est d’accord au niveau odeur ça ne devait pas être le nirvana!!). J’aime beaucoup le petit commentaire rempli d’humour de l’auteur :  » A quoi les reconnaissait-on ? Là où les épilateurs travaillaient, On entendait toujours beaucoup de cris. » Tu m’étonnes !!
La plupart des métiers sont présentés sur une pleine page. L’auteur contextualise, explique le métier, les avantages pour l’époque, les inconvénients et comment ils ont fini par disparaître…  Les explications sont brèves mais précises et pertinentes, tout en gardant un regard moderne et léger.

Dans ce documentaire, petits et grands (oui les adultes aussi apprendront pas mal de choses) s’amuseront à picorer, à feuilleter ou même à lire d’une traite comme je l’ai fait. J’étais en effet curieuse de découvrir des éléments sur un autre métier, page après page.

lecteur en usine

J’ai ainsi découvert le métier étonnant (et dont je n’avais pas idée que cela pût exister un jour)  de Foulonnier. Dans la Rome antique, des gens gagnaient leur vie en collectant les urines. Ils s’en servaient ensuite comme… blanchisseur pour le linge! Il devait fouler un mélange composé d’urine, de saponaire, de cendre et d’argile pour nettoyer les linges. L’inconvénient étant qu’ils faisaient ça pieds nus et que ça entraînait chez eux de gros problèmes inflammatoires aux jambes. Par la même occasion j’ai découvert que l’expression « l’argent n’a pas d’odeur » avait sa source à cette époque et que c’était lié à ce métier !!

Attrapeurs de rats

Autres découvertes, si je connaissais les pleureuses de l’Antiquité, je ne savais pas que ce métier avait été remis au goût du jour, en Grèce ou en Sardaigne par exemple, ou encore en Angleterre où on invite de faux proches du défunt, ou encore en Chine où une jeune femme a fait son métier de montrer à la jeune génération comment on pleure!

Dans ce documentaire, vous pourrez aussi découvrir ou en savoir plus sur les réveilleurs, sur les porteurs de chaises, sur les marchands de sables, sur les voleurs de cadavre, sur le souffre-douleur, les artistes de la faim ou encore sur les attrapeurs de rats !
Ce livre est vraiment une mine d’informations et une source (quasi) inépuisable pour les petits curieux !

Les illustrations de Michael Meister sont très modernes. D’ailleurs, on le retrouve dans les pages de ce documentaire pour illustrer le fait que les métiers sont toujours en perpétuel évolution et qu’ils sont liés à l’évolution technologique… y compris les illustrations qui se font aujourd’hui beaucoup à l’ordinateur.