C’est un grand jour pour Arthur. Il assiste à un spectacle de voltige équestre, sa passion ! À sa grande surprise, l’un des chevaux sort du rang pour le saluer affectueusement. Ce qu’il ignore c’est que ce cheval est spécial et sait détecter les personnes malades.
Quelques jours plus tard, tout bascule : Arthur fait un malaise…
Dans l’épreuve qui l’attend, le garçon pourra compter sur sa grande sœur. Pour mieux livrer bataille, elle a même quelques idées un peu folles…

Pfff! que d’émotions à la lecture de ce roman! On ri, on sourit, on pleure énormément. Enfin en tout cas, mon petit cœur a vécu des moments forts.

Arthur est un jeune garçon qui va voir sa vie chamboulée du jour au lendemain. Fan de voltige, il assite à un spectacle. A la fin du show, l’un des chevaux viendra vers lui pour un moment magique. Sauf que ce cheval a un pouvoir d’empathie un peu particulier. Il sait reconnaître les gens malades du cancer. L’écuyer explique la situation au père en aparté. Mais ce dernier le prend pour un farfelu et rejette son histoire.
Pourtant quelques jours plus tard, Arthur fait un malaise et est transporté d’urgence à l’hôpital. Le père se rappelle l’avertissement reçu et demande des examens plus approfondis… et les résultats tombent : Arthur à une leucémie.

C’est fort, et fragile, le bonheur. On le prend comme une évidence, on croit qu’il durera toujours. On ne devrait pas.

Nous allons vivre ce combat du point de vue d’Arthur et de celui de Viviane sa grande sœur. Le monde rassurant du quotidien avec ses petits tracas, ses jalousies, ses moments de partage… s’éloigne. Un coup de massue pour toute la famille. Arthur nous parle de ses peurs, de ses espoirs, de sa résignation, de sa vie à l’hôpital, de son traitement et de ses effets secondaires, de sa famille… Avec ses mots d’enfant, il partage ses ressentis et comment il vit ce combat.

Du côté de la sœur, nous voyons aussi une forme de peur, mais aussi de la colère qui l’habite. Une forme d’injustice. Elle observe sa nouvelle vie. Sa façon à elle de vivre le combat. Comment elle se coupe de ses amis, comment elle n’a plus envie de rien. Le lecteur comprend entre les lignes qu’elle a peur et qu’elle est en colère. Elle, de son côté, mettra du temps à en prendre conscience. Et puis elle se sent aussi délaissée par ses parents… et s’en veut de ressentir cette forme de jalousie.

J’ai apprécié la construction de ce roman au thème si douloureux. L’autrice, Delphine Pessin, a su donner différents points de vue : celui du malade, celui des accompagnants, qui n’est pas aussi une place facile.

Depuis qu’Arthur à son cancer, j’ai remarqué que les gens se divisent en deux catégories : Il y a ceux qui comme Lili, prennent des nouvelles tout en cherchant à être rassurés. Ils ne savent pas comment témoigner leur amitié, appellent tout le temps, mais sont aussi très mal à l’aise sur le sujet. Les autres, qu’on croyait être des amis, se contentent de vous envoyer un texto ou deux, puis très vite c’est silence radio. Comme si au fil des mois, ils avaient oublié jusqu’à votre existence.

Et l’autre point que j’ai apprécié dans ce roman, c’est que l’autrice évoque les thérapies par les animaux, et par conséquent des animaux capables de sentir les maladies. On entend très souvent parler des chiens, un peu des chats mais on oublie les chevaux et l’équithérapie. J’aurai peut-être aimé que ce soit un peu plus développé ici mais ça aurait aussi entaché les émotions et le but du roman de parler des conséquences émotionnelles de la maladie sur tous les membres d’une famille. Mais je me dis que ça pourrait faire l’objet d’un nouveau roman avec M. Benoit et Zahir, le cheval comme héros. Bonne idée ?
Et je ne remercie pas l’autrice pour les litres de larmes versées et encore moins pour ce dernier chapitre où j’ai cru que mon cœur se brisait…

Un roman très émouvant sur la maladie et ses conséquences émotionnelles sur le malade et son entourage familial. Puissant.