Lorsque Cyril, Anthéa, Robert, Jane et Biquet décident d’aller jouer dans la sablière près de leur nouvelle maison, la dernière chose qu’ils s’attendent à trouver est… une fée !
En tout cas, c’est ainsi que se décrit la créature plutôt grognon, laide, et poilue qui est enfouie dans le sable depuis des milliers d’années. Elle révèle aussi qu’elle est capable d’exaucer les vœux des enfants !
Qui n’a jamais rêvé d’être beau et riche, d’habiter dans un château ou d’avoir des ailes ? Mais quand chacun de leurs souhaits tourne mal, les enfants commencent à se demander s’ils ont vraiment tant de chance que ça…

Les éditions Novel ont la bonne idée cette année de rééditer en France une partie de l’œuvre d’Edith Nesbit, pionnière de la littérature jeunesse américaine. Je vous parlais il y a quelques jours de La Dernière Fée des sables. 
Publié en 1899, le récit reste accessible à la jeunesse d’origine… En effet, les héros étant des enfants à l’imagination débordante, les jeunes lecteurs pourront facilement s’identifier à l’un d’entre eux.

Les enfants Bastable vivent auprès de leur père à Londres. Veuf, il a perdu sa fortune et la vie des enfants en pâtit. Les enfants, pour aider leur père, décident de trouver un moyen de gagner beaucoup d’argent pour éponger les dettes et revivre comme avant et même retourner à l’école. Et pour ça ils ne sont pas en manque d’idées : chercher un trésor… dans leur jardin, braquer une banque, écrire de la poésie pour être publié dans un journal, épouser une princesse,… et je vous laisse décrire ce véritable manuel pour trouver la richesse! 

A vous de voir si cela se révèle efficace ou pas !

Cette fratrie, ils sont 6 frères et sœurs, se montrent solidaires dans leurs combines pour sauver leur famille. Je les ai trouvé attachants. 

J’ai apprécié la narration mise en place. En effet, c’est un des enfants qui nous racontent l’histoire et il se cache derrière ce « je ». Il faudra que le lecteur mène son enquête parmi les indices qui jalonnent son récit pour savoir qui se cache derrière cette narration. Cette mécanique narrative inspirera l’auteur Lemony Snicket pour ses Désastreuses aventures des Orphelins Baudelaire. On y retrouve aussi le côté répétitif des mésaventures des enfants (sans le méchant qui les poursuit 😉 ).

Un roman jeunesse, classique de la littérature américaine, qui reste moderne. N’hésitez pas à faire la connaissance de la famille Bastable !