Bande dessinée

Ces jours qui disparaissent de Timothé Le Boucher

Ces jours qui disparaissent

Auteur :  Timothé Le boucher

192 p.

Glénat, 2017

résuméUne course poursuite contre le temps perdu… Que feriez-vous si d’un coup vous vous aperceviez que vous ne vivez plus qu’un jour sur deux ? C’est ce qui arrive à Lubin Maréchal, un jeune homme d’une vingtaine d’années qui, sans qu’il n’en ait le moindre souvenir, se réveille chaque matin alors qu’un jour entier vient de s’écouler. Il découvre alors que pendant ces absences, une autre personnalité prend possession de son corps.
Un autre lui-même avec un caractère bien différent du sien, menant une vie qui n’a rien à voir. Pour organiser cette cohabitation corporelle et temporelle, Lubin se met en tête de communiquer avec son « autre », par caméra interposée. Mais petit à petit, l’alter ego prend le dessus et possède le corps de Lubin de plus en plus longtemps, ce dernier s’évaporant progressivement dans le temps…

cequejenaipenséLubin, jeune homme d’une vingtaine d’années, partage sa vie entre de petits boulots et ses entrainements d’acrobates. Il a une bonne hygiène de vie, il est sportif, amoureux… Mais un matin il se réveille sans avoir aucun souvenir de la veille. 24h ont complètement disparu! D’abord surpris il commence à sérieusement s’inquiéter quand à son prochain réveil, 24h ont de nouveau disparu de sa mémoire! Que se passe-t-il ? Pendant ses absences qui se répètent, des objets de son appartement changent de place, l’appartement est complètement nettoyé. Il décide alors de se laisser un message. Et quelqu’un lui répond! Il réalise alors qu’un jour sur deux une autre personnalité prend sa place. Il devient un jeune homme qui aime la nourriture riche, pas trop sportif et qui trouve même un emploi dans le milieu informatique alors que le premier Lubin lui a perdu son emploi à force d’absence répétée et injustifiée.

Plusieurs fois aperçu sur des blogs, je n’avais pas voulu volontairement en savoir plus. Je suis donc rentrée dans cette histoire en faisant la connaissance d’un Lubin attachant et qui commence à perdre ses repères. On progresse dans le récit et on appréhende au même rythme que Lubin ses disparitions, de savoir ce qu’a encore inventé l’autre. Il a beau avoir le soutien de ses amis, de sa famille et de différents thérapeutes, Lubin sent qu’il perd la partie, qu’il se noie. Quelqu’un va t-il enfin trouver une solution pour l’aider? Quelle personnalité finira par prendre le dessus ? ou cette situation va-t-elle perduré ? Et quel Lubin voudrions-nous voir disparaître ou rester ? La situation est très complexe.
Timothé Le Boucher, l’auteur, aborde des thèmes psychologiques forts : l’identité et la dualité de chacun…

J’ai vraiment apprécié la proposition de l’auteur, le fait d’avancer dans le temps à un rythme plus ou moins régulier. Des jours qui disparaissent : une métaphore sur le temps qui passe et qu’on ne peut revivre.
Le temps d’une vie dans un album de plus de 190 pages. Une fin ouverte, peut-être inattendue ou confuse pour certains, mais que je trouve pour ma part logique et dans la continuité de cet album atypique, poétique et original. Une fois ouverte, je n’ai ps pu lâcher ma lecture. Les dessins simples, au trait un peu naïf, apporte la touche de légèreté nécessaire pour apaiser une ambiance qui s’alourdit au fil des pages. J’ai versé plusieurs larmes au cours de cette lecture qui m’a touché tout particulièrement.

 

 

 

Les articles sont regroupés chez Moka cette semaine.

16 réflexions sur “Ces jours qui disparaissent de Timothé Le Boucher

  1. Pingback: Rosalie Blum – Camille Jourdy – Moka – Au milieu des livres

  2. Impossible de lâcher cet album une fois commencé… un très gros coup de cœur alors qu’au départ le dessin un peu lisse et froid ne m’emballait pas plus que ça. Comme quoi 😉

  3. Je ne fais pas partie des conquises parmi tous les articles élogieux sur cet album. Quelque chose m’a manqué. Ou peut-être est-ce le graphisme que je n’ai pas spécialement apprécié…

  4. Bon… j’avoue ne pas avoir été touchée (serais-je sans cœur ^^ ?!), même si l’histoire m’a suffisamment intriguée pour m’intéresser, mais le graphisme, qui me retenait depuis le départ, a continué à me déplaire tout au long de ma lecture (trop simpliste à mon goût).

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