Auteur : Adrien Demont
80 p.
Editions Soleil, 2016 (Coll. Métamorphose)
Une nuit d’été, Buck un chien perdu fut frappé par la foudre alors qu’il s’était abrité sous sa niche. Il ne la depuis plus jamais quittée Au Nord du monde, l’hiver est rude. Buck remarque dans la neige d’énormes empreintes qui le mènent jusqu’à la demeure d’un fondeur de cloches. Le couple est désespéré : leur petite Olga a été enlevée et remplacée par une horrible petite trolle qui crie, pique et griffe. Ils voient alors en Buck une lueur d’espoir et lui confient une mission, celle de ramener ce petit monstre d’où il vient et de retrouver leur enfant. Ainsi commence une véritable épopée qui révèlera la naissance d’une amitié improbable, les liens entre humains et trolls, ou encore la légende d’Harald le gelé, immense chasseur de trolls. L’histoire de Buck se dessine dans le mystère, d’indices en indices, comme une histoire de fantôme.
Fin août, lors de notre traditionnel rendez-vous de la BD de la semaine, j’étais interpellée par l’avis de Pativore. Je me suis donc mise en quête de cette bande dessinée (pour adultes) pour satisfaire ma curiosité.
Adrien Demont nous livre une légende norvégienne, une légende sombre, inquiétante, autour de l’univers des Trolls. Un chien qui fusionné avec sa niche on ne sait trop comment (si on n’a pas lu Buck, le chien perdu, édité également aux éditions Soleil dans la collection Métamorphose) fait naufrage sur les rives d’un coin reculé des terres norvégiennes. Le soleil est en train de se coucher et les villageois inquiets courent s’enfermer dans leur chaumière. Une femme supplie un prêtre de bénir ses enfants avant que les derniers rayons de soleil s’éteignent… Les enfants non baptisés se font enlever dans la nuit sombre par d’inquiétants et monstrueux trolls des forêts. L’une de ses enfants est enlevée et remplacé dans son berceau par un bébé troll qui fait froid dans le dos. Les parents la jettent dans un feu mais le chien-niche la sauvent et se donne pour mission de la raccompagner auprès des siens et ainsi de pouvoir récupérer la jeune enfant.
Buck va alors vivre des aventures effrayantes, périlleuses mais courageux il ira jusqu’au bout de sa quête. L’univers d’Adrien Demont est ici à la fois sombre et poétique. Il nous plonge dans un conte au plus près de la tradition. Le conte avait pour mission de prévenir les citoyens, de les mettre en garde contre des dangers éventuels venus de l’extérieur. Ici on note clairement la prédominance de l’avis religieux qui « avertit » contre le mal que causent les étrangers, les personnes différentes.
Les illustrations sont sombres également, le texte est peu présent. La lecture de l’image est donc ici importante pour comprendre l’ensemble du récit. On est plongé dans une ambiance lugubre, inquiétante et qui colle parfaitement, à mon sens, à la légende. Les traits des personnages ainsi que des décors sont flous, comme estompés, avalés par la pénombre de la nuit des trolls.
Cette lecture est étonnante, un peu perturbante mais le récit a rempli son rôle. Je me suis évadée dans les sombres contrées norvégiennes, oubliant le monde coloré qui m’entourait. Alors ça vous tente ?
Pingback: Chaplin en Amérique – Laurent Seksik & David François – Moka – Au milieu des livres
pas fan fan du dessin
Cela change et j’aime les BD qui sortent un peu de la norme !
Avec celle là tu devrais être servie pour le coup 😉
J’ai lu Buck il y a peu, j’ai adoré cette ambiance !
J’aurais eu tendance à ne pas m’y intéresser, mais ton billet me fait douter maintenant
Désolée 😛
Je passe mon chemin, hormis la côté conte, l’histoire ne me tente pas…
Franchement, je doute que ça me plaise…
Je peux comprendre… j’ai eu du mal avec les illustrations au départ et j’ai fini par « entrer » dans cette ambiance particulière.
Pas vraiment tentée non plus…
J’avoue que je suis assez perplexe…
Contente que tu l’aies lue et appréciée 😉
Merci pour la découverte 🙂
Pingback: C’est lundi que lisez-vous ? #417# |
Je veux la lire depuis longtemps!