Titre : Des yeux dans la nuit
Auteur : Chevy Stevens
413 p.
Résumé :
Ce que j’en ai pensé
Les deux précédents thriller de l’auteur m’avaient emportée (Séquestrée, Il coule aussi dans ses veines) et ce dernier n’a pas fait long feu non plus!
Dans les deux premiers, les « victimes » dévoilaient petit à petit leur calvaire en s’ouvrant à leur psy, Nadine. Dans ce roman, l’héroïne se nomme Nadine et est psy. Je pense donc qu’il s’agit d’un même personnage. Par ailleurs ce roman est également construit différemment. Dans les précédents, les chapitres étaient des « séances », on savait que les victimes s’en étaient sortis et on découvrait peu à peu ce qui leur était arrivé. Dans ce dernier, un événement du passé resurgit dans le présent de Nadine, mais le reste se déroule dans la chronologie du récit.
Alors que Nadine soigne une patiente qui a tenté de mettre fin à ses jours, Nadine se rend compte qu’elle vivait dans une communauté spirituelle, communauté qu’elle-même a connu quand elle était jeune fille. Cette communauté a tout d’une secte (même si la narratrice n’emploie jamais ce terme) : un gourou spirituel, les dons financiers, l’exclusion des « non-croyants », l’isolement, la culpabilité. Nadine va voir resurgir des souvenirs enfouis au plus profond de son inconscient, souvenirs qu’elle n’avait jamais réussi à faire remonter à la surface auparavant, malgré plusieurs thérapies. Horrifiée par ces réminiscences, elle va tout faire pour mettre fin aux agissements d’Aaron Quinn, le gourou. Elle va alors enquêter sur ses souvenirs, essayer de retrouver ceux qui ont vécu dans cette communauté dans le passé, essayer d’additionner les faits ensemble. Mais très vite, son enquête va se révéler être périlleuse pour elle et pour son entourage. Ce qu’elle va finir par découvrir va au-delà de son imagination. Ses émotions et sa vie vont en être transformées à tout jamais.
Je dois avouer que même si j’ai dévoré ce roman noir, il ne restera pas mon favori de l’auteur. En effet, je crois que j’ai préféré la construction et la découverte des premiers. Ici, le sujet est sans doute moins original et plus souvent traité que ce soit en littérature ou au cinéma. Le lecteur est donc moins surpris par le déroulement et le dénouement du récit. Néanmoins, la plume de Chevy Stevens reste addictive. Et même si on se doute plus ou moins de l’issue narrative, j’ai été accroché et je n’ai pas vu les pages tourner! En outre, j’ai apprécié la mise en place des sentiments des personnages, leur personnalité, la complexité des relations mise en avant par Chevy Stevens. Elle a une façon bien particulière de donner vie à ses personnages devant les yeux de son lecteur et on ne peut que s’attacher à eux et être émue par leur passé.