titre original : The Cellar
Autrice : Natasha Preston
trad. de l’anglais (Etats-Unis) par Axelle Demoulin et Nicolas Ancion
396 p.

J’ai jeté un œil par la fenêtre de ma chambre, c’était une journée d’été maussade, typiquement anglaise. Les épais nuages rendaient le ciel trop sombre pour un mois de juillet. Mais ce n’est pas ce qui allait gâcher ma soirée.
La première de couverture de ce roman illustre parfaitement l’ambiance de ce roman. Un escalier qui descend vers la cave, une fleur… Énigmatique? Je vous explique ça!
Summer s’est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Un homme vient de l’enlever et l’emmène dans une cave. Dans cette cave aménagée, il y a trois autres jeunes femmes : Rose, Iris et Violette. Ces jeunes femmes sont là depuis des mois voire des années. Summer est là pour compléter la famille fantasmée par leur kidnappeur, Trèfle. Elle sera désormais Lilas. Lilas/Summer est terrifiée. Beaucoup de questions se bousculent en elle. Qui est cet homme? Pourquoi elle? Que lui veut-il? Pour les autres semblent-elles résignées au lieu de se révolter ? Que va-t-il lui arriver?
Natasha Preston construit son récit autour de trois voix et donc de trois points de vue. Tout à tour, Summer, Trèfle et Lewis, le petite-amie de Summer prennent la parole. Ainsi, le lecteur arrive à avoir toutes les facettes du récit. La peur et la colère de Summer. La démence de Trèfle (avec son quotidien quand il n’est pas avec ses fleurs et quand il est avec elles). La détermination de Lewis pour retrouver celle qu’il aime. J’ai vraiment apprécié cette construction qui nous permet d’englober l’ensemble de la situation. De plus, au delà d’apprendre à connaître ces trois personnages et leur situation présente, l’autrice revient également sur des événements passés afin de mieux comprendre le présent. L’angoisse monte au fur et à mesure des pages et que le temps passe. La folie de Trèfle est effrayante, la détermination de Lewis ne faiblit pas, Summer elle ne lâche rien. Les semaines et les mois s’écoulent. On a la gorge qui se serre. On s’attache à ces fleurs. On tremble pour elles et avec elles quand IL est là. On se demande bien comment les choses vont pouvoir à un moment donner se débloquer. LUI est quelqu’un de normal dans la vie sociale. Personne ne le remarque. Et plus le temps passe plus on s’inquiète.
L’écriture de Natasha Preston est tout en équilibre, à la frontière entre normalité et angoisse. On ressent les réflexes de protections de ces jeunes filles pour ne pas sombrer dans la folie ou pour encore croire à une liberté possible. Le personnage de Trèfle est parfaitement développé au niveau psychologique. On assiste à l’accélération de sa psychose… Il fait peur mais aussi un peu pitié. L’autre personnage important est Lewis : j’ai apprécié la place qu’il occupe dans ce roman, son amour pour Summer qu’il ne veut pas abandonner. on sent qu’il est prêt à tout pour elle… et c’est beau!
Bref, ce roman a tout d’un bon thriller psychologique. Tension, intrigue, personnages à la psychologie complexe. On tourne les pages très vite car on est hypnotisé par ce récit. On ne pense qu’à une chose : on veut une fin heureuse, on veut respirer… mais l’autrice a sa propre définition du happy end.
Un huis-clos glaçant. Des personnages attachants et déterminés! Frissons et addiction garantis!
Un très bon thriller oui, surtout que pour les ados, c’est assez rare ! J’ai eu un petit bémol sur la fin (mais de toute façon, j’ai un GROS problème avec les fins en général) et apparemment, ce serait un diptyque.
Ah oui ? pareil! je ne sais pas pourquoi j’occulte pratiquement à chaque fois les fins! ce qui n’est pas pratique quand il y a une suite! –‘
Intéressant 😲
J’ai beaucoup aimé aussi ! Comme tu le dis, un bon thriller psychologique.
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