Bande dessinée

Entre chiens et loups de Malorie Blackman, John Aggs et Ian Edginton

Entre chiens et loups
Autrice : Malorie Blackman
Scénariste : Ian Edginton
Ill. : John Aggs

200 p.

Milan, 2016 (BD kids)

résuméPerséphone Hadley est une Prima, ils ont la peau noire et contrôlent l’ensemble du pays. Elle est la fille d’un ministre influant. Callum McGrégor, son ami d’enfance, est blanc. Il appartient aux Nihils, une partie de la population opprimée et discriminée. Leur amour naissant va être bouleversé par cette société divisée où noirs et blancs ne sont pas censés s’aimer… Les deux adolescents vont en effet devoir choisir entre la route qui a été tracée pour eux par leur entourage respectif et l’amour qui les attire l’un vers l’autre. Mais comment construire quelque chose quand la société toute entière vous pousse à la haine ? Et comment pourraient-ils continuer à se fréquenter alors que tout les oppose ? Ce roman graphique est l’adaptation du best seller éponyme de Malorie Blackman. Ian Edington au scénario et John Aggs au dessin donnent vie à ce drame avec brio. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : un Roméo et Juliette transposé dans une société ravagée par l’apartheid.

cequejenaipensé J’ai appris que tout récemment qu’il existait une adaptation BD de ce roman si intense de Malorie Blackman, Entre chiens et loups. Ce roman fait partie de mes indispensables à lire. Je ne cesse de le recommander, de le conseiller. Alors il était logique que je lise cette adaptation.

Et j’ai été ravie de retrouver cet univers. J’étais à la fois contente de retrouver les personnages et leurs histoires et aussi dans la redécouverte de l’intrigue dont je ne me rappelais pas tous les détails.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore cette histoire : Perséphone, ou Sephy, est la fille du ministre. Son meilleur ami se nomme Callum. Elle est une Prima lui un Nihil. Ils n’ont pas le droit de s’aimer. Et pourtant. Inséparable depuis l’enfance, leur sentiment ont évolué en grandissant. Et les tensions entre Prima et Nihil aussi. Haine, vengeance, politique se mêlent à leur histoire. Une dystopie intense, un destin tragique, un récit poignant. Et même si j’ai apprécié de redécouvrir cette histoire, force est de constater que l’intensité n’y est pas aussi forte que dans le roman. Format oblige je suppose. Même si la bande dessinée compte environ 200 pages, il faut tout de même aller à l’essentiel. Ou alors c’est parce que je connaissais déjà l’histoire.

Quoi qu’il en soit, John Aggs et Ian Edginton ont su retranscrire l’âme et les valeurs véhiculées par le recit de Malorie Blackman. Les illustrations sont plutôt agréables. Le choix s’est porté sur le noir et blanc et je pense que c’est une bonne idée. Cela ajoute à la tension et l’oppression des mots. Risquée certes pour le public ado visé mais une fois qu’on a commencé l’histoire de Stephy et Callum on ne peut s’arrêter.

En bref, j’ai aimé redécouvrir cette histoire si intense et si unique en image. L’adaptation est réussie et j’espre que ceux qui découvriront ce récit par ce biais auront la curiosité d’aller lire les romans !

Les articles sont regroupés chez Noukette cette semaine.

17 réflexions sur “Entre chiens et loups de Malorie Blackman, John Aggs et Ian Edginton

  1. Je n’ai pas lu le roman, je devrais donc être moins gênée que toi par rapport aux éléments narratifs qui ont été tus. Et puis je me rappelle de la chronique de Khadie sur cet album. Bref, je suis tentée par ce titre 🙂
    Merci 🙂

  2. J’ai tellement, tellement aimé les romans que j’ai du mal à m’imaginer ce que ça peut donner en BD je dois dire… Mais tu as l’air conquise alors je tenterai peut-être l’expérience 😉

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