Roman

La Disparue de la cabine n°10 de Ruth Ware

La Disparue de la cabine n°10

titre original : The woman in cabin 10

Autrice : Ruth Ware

trad. de l’anglais (Grande-Bretagne) par Héloïse Esquié

427 p.

Fleuve, 2018

résuméÊtre témoin d’un meurtre ? Angoissant. Que personne ne vous croie ? Terrifiant.
Une semaine à bord d’un yacht luxueux, à sillonner les eaux de Grand Nord avec seulement une poignée de passagers. Pour Laura Blacklock, journaliste pour un magazine de voyage, difficile de rêver d’une meilleure occasion de s’éloigner au plus vite de la capitale anglaise. D’ailleurs, le départ tient toutes ses promesses : le ciel est clair, la mer est calme et les invités très sélects de l’Aurora rivalisent de jovialité. Le champagne coule à flot, les conversations ne manquent pas de piquant et la cabine est un véritable paradis sur l’eau.
Mais dès le premier soir, le vent tourne. Laura, réveillée en pleine nuit, voit la passagère de la cabine adjacente être passée par-dessus bord.
Le problème ? Aucun voyageur, aucun membre de l’équipage ne manque à l’appel. L’Aurora poursuit sa route comme si de rien n’était.
Le drame ? Laura sait qu’elle ne s’est pas trompée. Ce qui fait d’elle l’unique témoin d’un meurtre, dont l’auteur se trouve toujours à bord…

çacommencepar Dans mon rêve, la fille dérivait, bien au-dessous des vagues et du cri des mouettes, dans les profondeurs froides et ténébreuses de la mer du Nord. Ses yeux rieurs étaient blancs et gorgés d’eau salée, sa peau pâle était ridée, ses vêtements réduits à l’état de haillons par des rochers coupants.

 

cequejenaipensé Laura ou Lo, jeune journaliste, vient d’être cambriolée dans son appartement. Elle en ressort traumatisée. Ça peut se comprendre! Elle saute donc sur l’occasion qu’on lui offre au boulot  remplacer la journaliste vedette lors d’une croisière inaugurale sur un yacht de luxe. Même si elle est un peu déçue quand elle voit la taille du bateau, elle est finalement surprise par la qualité de l’accueil et des équipements présents.
alors qu’elle se prépare dans sa cabine pour l’apéritif d’accueil, elle se rend compte qu’elle n’a plus de mascara. Elle frappe donc à la cabine voisine (la fameuse cabine n°10). Là une femme en tshirt lui ouvre et la dépanne. Plus tard dans la nuit, Lo est réveillée en sursaut. Un bruit l’a alerté. Puis un « plouf ». Elle se précipite sur la terrasse de sa cabine et à le temps, lui semble-t-il, d’apercevoir une main dans l’écume et une traînée de sang sur le balcon voisin. Elle alerte aussitôt le chef de la sécurité. Il l’écoute, semble la croire et va mener une enquête pour savoir qui était dans la cabine voisine car elle est censée être inoccupée. Très vite, on ressent un malaise dans sa façon de se comporter vis-à-vis de Lo. Il ne la croit tout simplement pas. Elle va alors chercher de l’aide auprès d’un autre passager. Poser des questions. Mais…

Le roman est construit de telle façon que le doute s’installe chez le lecteur à plusieurs niveaux. Le roman est écrit du point de vue de la jeune femme. Le lecteur ressent ainsi toutes ses angoisses, ses questionnements et ses incertitudes. On ne peut que se demander au bout d’un moment si elle ne délire pas. Mais non au fond de nous on sait bien que quelque chose cloche. Elle a bien parlé à quelqu’un. Nous on peut témoigner. L’ambiance sur le yacht est dans un premier temps assez futile et bling-bling (de par la présence de certains invités) puis dans un second temps par un phénomène d’empathie on ressent des relations humaines forcées et faussées.
Chaque partie du roman est entrecoupée par des mails du compagnon de Lo qui s’inquiètent et qui cherchent à avoir des nouvelles d’elle, d’articles de presse annonçant le pire… tout ça datant de la fin de la croisière… Qu’a-t-il bien pu se passer sur ce bateau de luxe? qui était cette femme dans la cabine? qui Lo va-t-elle déranger ?

Toutes ces questions font qu’on a du mal à lâcher ce roman. L’intrigue est efficace et dynamique. J’ai apprécié cette construction en plusieurs temps qui nous fait faire des allers retours dans l’intrigue et qui fait ainsi monter une certaine tension. Le personnage de Lo m’a toute fois un peu agacée par moment! Elle ne réfléchit pas assez et parle trop! Elle ne sait pas à qui se fier et elle dit tout! Elle ne lit pas assez de romans policiers c’est clair!! 

J’ai aimé la tournure que prend le final offert par l’autrice. On a nos réponses mais elle finit par un beau retournement de situation! 

en bref Un roman sans réelle surprise mais qui est néanmoins efficace. Il tient en haleine jusqu’au bout il fait donc son job!

 

2 réflexions sur “La Disparue de la cabine n°10 de Ruth Ware

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