Auteur : Julien Dufresne Lamy
345 p.
Belfond, 2018
Ils sont les enfants bénis. Les élus. Ils se surnomment les Indifférents.
Une bande d’adolescents bourgeois mène une existence paisible sur le bassin d’Arcachon. Justine arrive d’Alsace avec sa mère, recrutée par un notable du coin. Elle rencontre Théo, le plus jeune fils de la famille, et, très vite, intègre son clan.
De ces belles années, Justine raconte tout. Les rituels, le gang, l’océan. Cette vie d’insouciance parmi les aulnes et les fêtes clandestines, sous le regard des parents mondains.
Mais un matin sur la plage, un drame survient. Les Indifférents sont certainement coupables.
La bande est devenue bestiale.
En bande, ils sont plus forts. Ils cambriolent, font crisser les pneus des bagnoles. Ils brisent les cœurs et les mains.

Ce matin là, ils vont tous à la plage. Un ne reviendra pas. Mais qui? Quel est le drame qui s’est joué? Un accident ? Un meurtre ? On ne sait pas et l’auteur nous laisse dans le flou jusqu’aux dernières pages.
L’écriture de Julien Dufresne Lamy est envoûtante, hypnotique. On entre dans la bande au même titre que Justine. On assiste à leurs frasques, on fait connaissance avec la bande, avec leurs familles. On vit à leur rythme ou plutôt au rythme que donne l’auteur à son récit en alternant les chapitres sur le présent et sur le passé. Un passé qui se rapproche dangereuse du matin qui nous intéresse. On voit les relations entre les quatre amis évolués. Rapprochement, rivalité, jalousie, déchirement. On ressent leur frivolité, leurs émotions à fleur de peau, la tension entre eux. L’écriture nous happe. C’est incisif, précis dans les sentiments, dans les faits, dans les relations humaines.
Je ne connaissais pas encore la plume de Julien Dufresne Lamy. J’avais entendu beaucoup de bien suite à la sortie de Deux cigarettes dans le noir et je comprends désormais pourquoi. Je pense que je le lirai à l’occasion.
Dans son nouveau roman, il fait le portrait d’un pays, le Bassin d’Arcachon. On y est. On sent les embruns sur nos visages. On voit défiler les paysages sous nos yeux. Et il fait aussi le portrait d’une classe sociale, les bourgeois, ceux qui mènent des vies paisibles, qui savent manipuler pour garder leurs secrets et leur statut. Le portrait, aussi, d’ados insouciants, peu conscients des conséquences de leurs actes. L’ambiance posée laisse un arrière goût amer.
Les pages se sont tournées vite, j’étais curieuse de savoir. Jusqu’à une fin à laquelle je ne voulais pas penser et qui m’a scotchée. Un beau final pour un bon roman.

je suis en train de le lire, je pense qu’il va être bientôt fini, pas envie de le lâcher!
je n’ai pas vu venir cette fin! tu me diras ce que tu en auras pensé ?
j’ai beaucoup aimé! La fin est… choc!
C’est clair! je m’attendais tellement pas à cette fin!
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