Parker Santé ne parvient plus à parler depuis la mort de son père, il y a cinq ans. Tandis que ses camarades de classe postulent pour l’université, lui préfère sécher le lycée et traîner dans les halls des hôtels de San Francisco pour voler les riches voyageurs.
Un jour, il rencontre Zelda Toth, une étrange jeune fille aux cheveux argentés qui prétend avoir plus de 200 ans. Lorsqu’elle lui dit vouloir se suicider, Parker fait un pacte avec elle : Zelda dépensera toute sa fortune avec lui s’il s’engage à poursuivre ses études pour devenir écrivain.
Mais Parker, qui est tombé amoureux, a un autre objectif : essayer par tous les moyens de lui redonner goût à la vie.

Le garçon était assis sur un banc dans le hall du Palace Hotel. Il était environ huit heures trente du matin, et il aurait du être en cours.

Le premier opus de Tommy Wallach, Si c’est la fin du monde, m’avait énormément plu et j’en garde un très bon souvenir. J’étais donc curieuse de lire ce second titre paru en France. L’éditeur a choisi de garder le même format linguistique pour le titre mais les intrigues sont différentes! Cette fois-ci pas de catastrophes naturelles en approche, ni de fin du monde plausible, mais toujours des êtres en souffrance, qui ne demande qu’à trouver un équilibre, un bonheur.

Parker Santé ne parle plus depuis le décès brutal de son père. Malgré une thérapie hebdomadaire, le blocage persiste. Au lycée, il s’isole, évite les autres et n’a pas de bons résultats. Son hobby préféré : flâner dans les hôtes de luxe et voler ce qui tombe à porter de main. Alors qu’il doit rendre un devoir dont le thème est « raconter un fait marquant de votre vie » (on saura plus tard à qui s’adresse vraiment ce document), il décide de raconter un événement qui a tout changer pour lui, quitte à ce qu’on le prenne pour un fou!

Cette rencontre c’est celle de Zelda. Après l’avoir volé, il revient sur ses pas car il a oublié son carnet, celui où il note tout : ses pensées, ses réflexions, ses secrets et ses histoires fantastiques. La jeune femme a la particularité d’avoir les cheveux argentés. Elle attire le regard mais pas seulement par son physique. Elle a une prestance, une présence. Qu est-elle? Que cache cette jeune femme qui dilapide sa fortune? Très vite, elle propose à Parker un marché. Zelda, exubérante, imaginative se raconte au fil de la journée et des h=jours qu’ils vont passer ensemble. Son histoire est incroyable. Et même si Parker voudrait la croire il doute et a du mal à lui faire confiance. Mais il s’attache à elle, tombe sous son charme. Et on le comprend. Zelda est une jeune femme à la vie incroyable et un charisme certain. Cette rencontre est unique et est en train de transformer peu à peu le destin de Parker.

J’ai apprécié de voir l’évolution et la complicité qui se crée entre Parker et Zelda. Au fur et à mesure que Zelda dévoile son histoire, son destin hors norme, le lecteur se met dans la peau de Parker. Nous aussi on doute, on a du mal à valider son récit. Est-ce réellement plausible? Faut-il la croire? Lui faire confiance? Où y a-t-il quelque chose derrière tout ça? J’ai apprécié d’être dans cette situation de doute perpétuel : on aime les voir évoluer, apprendre à les connaître, on a envie d’y croire, que tout ça ne cache rien. On ressent une certaine légèreté au cour de la lecture malgré la fin que rappelle sans cesse Zelda.

L’auteur insère dans ce récit une part de fantastique (je vous laisse découvrir comment!) même si une fois le livre fermé on ne sait toujours pas sur quel pied danser…

Parker est un héros attachant, Zelda est déstabilisante. L’auteur a su tisser une relation unique entre ces deux personnages en perdition. Une rencontre inoubliable.