Audiolib, 2018
Albin Michel, 2017
Ludivine Vancker et ses collègues de la section de recherches de Paris enquêtent sur un tueur insaisissable dont les traces ne permettent pas son identification. Lorsque les services secrets français décident de participer à la résolution de l’affaire, les mots tueur en série et terrorisme sont associés.
L’Appel du néant de Maxime Chattam (extrait, lu par Sylvain Agaësse)

Une nouvelle fois, Ludivine et son équipe vont devoir faire face à un esprit pervers, qui fait froid dans le dos. Un mélange entre sérial killer et terrorisme. Un adversaire difficile à saisir psychologiquement et physiquement.
Dès les premières lignes, le lecteur découvre Ludivine en très mauvaise posture : enfermée, dans le noir, à la merci d’un homme instable. Puis, on la retrouve libre, sur les traces d’un tueur. La victime a été trouvée sur une voie de chemin de fer. Suicide ? Ludivine et son sens de l’observation légendaire note tout de suite des indices prouvant le contraire. Très vite, les enquêteurs partent sur la piste de plusieurs autres meurtres qui présentent des similitudes. Son enquête de plus en plus sensible éveille l’intérêt de la DGSE, direction générale de la Sécurité intérieure, qui dépêche un de leurs agents, le commissaire Marc Tallec. Quel est le lien entre les différents meurtres et la piste terroriste ?
Comme souvent, chez Maxime Chattam, les intrigues se multiplient, se déploient en parallèle. Il donne la parole à ses différents enquêteurs mais aussi au(x) personnage(s) incarnant le Mal. Le lecteur a ainsi plus de cartes en main pour comprendre les différents éléments, les liens. A lui d’assembler, d’élaborer les liens plausibles.
Ce roman est, cependant, différent des précédents où une part du Mal finit toujours par triompher. En post-face, l’auteur explique la genèse de cet opus. Les différentes versions qu’il a du tour à tour abandonné, car trop proche d’une actualité terrible. Il explique aussi en quoi il avait besoin que ce roman soit différent, et pourquoi il ne pouvait en être autrement.
En effet, Maxime Chattam aborde ici, au delà de l’habituel tueur en série (si je puis dire!!), il y insère le Mal du siècle : le terrorisme. Il l’avait déjà aborder avec beaucoup de justesse dans le précédent tome notamment, il s’y réessaie une nouvelle fois, avec beaucoup de justesse. Avec une analyse toujours aussi fine de notre société contemporaine, des mentalités actuelles.
Une enquête complexe, brûlante, actuelle, avec de l’action, des rebondissements et beaucoup d’humanité grâce à des personnages touchants, crédibles.
Ludivine notamment. Elle a beaucoup évolué dans sa façon d’être. Suite à ces dernières aventures et au contact de ses collègues et amis, elle tente de se défaire de sa carapace protectrice. Elle essaie de s’ouvrir plus aux autres, de faire confiance. Et pour sa elle peut compter sur Segnon et Guilhem qui sont plus que des collègues. Une famille. Ils se connaissent, savent comment l’un ou l’autre raisonne. J’ai vraiment apprécié leur relation qui est un vrai plus dans l’univers sombre dans lequel ils doivent évoluer. Un nouveau personnage apparaît : Marc Tallec, l’enquêteur de la DGSI. Bien que secret – un peu obligatoire dans son métier, on ressent de suite une personnalité rassurante, ouverte, chaleureuse. C’est quelqu’un d’intelligent et qui apporte un regard important sur le terrorisme aujourd’hui.
Dans la version Audiolib, qui m’a permis de découvrir ce nouveau roman chattamesque, c’est une nouvelle fois Sylvain Agaësse qui prête sa voix. J’avais déjà été emporté par sa prestation pour La Patience du diable. J’étais donc heureuse que ce soit à nouveau lui qui narre les aventures de Ludivine Vancker. Il sait rendre avec pertinence la noirceur des faits, les émotions des protagonistes. J’étais prise dans l’action, dans les événements grâce à cette voix.

Ah ça doit être sympa du Chattam en Audiolib 😲
J’ai écouté l’extrait. Il a une voix bien grave, ça colle bien avec ce genre de récit ^^
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