Iris Grace, la petite fille qui s’ouvrit au monde grâce à un chat
titre original : Iris Grace
Autrice : Arabella Carter-Johnson
trad. de l’anglais (Royaume-Uni) par Alice Delarbre
345 p.

Car Iris Grace est atteinte d’autisme. Le bain, le coucher, l’habillage, tous ces moments qui font la joie des jeunes parents et préparent l’enfant à devenir autonome revêtent une signification différente pour Arabella et son époux. Nulle sortie en ville ne peut être envisagée sereinement, nul après-midi au square de jeux. Iris Grace est imprévisible.
Mais, un jour, un chat rejoint cette famille pas comme les autres et en bouleverse l’existence. Entre le chaton amateur de plongeon et la fillette autrefois effrayée par la baignoire, entre le félin capable de veiller des heures auprès de son maître et la petite prodige peignant au milieu des bosquets, l’entente est immédiate. Avec l’animal, Iris Grace apprend à communiquer, prononce ses premières phrases, s’apaise au moment du coucher. Et sa maman, émerveillée, raconte.
Enrichi de photographies qui sont autant de baisers déposés, illustré des tableaux qui ont révélé la fillette au monde entier, ce récit est une histoire d’amour et de courage, et uneformidable contribution à la réfl exion sur la thérapie et le soin à apporter à ceux qui vivent le monde différemment.
Iris me montre la page de son livre pour la vingtième fois. Je répète les mêmes mots et elle s’en satisfait un temps.
Arabella Carter-Johnson est une femme exceptionnelle. Une héroïne d’un quotidien difficile. Elle livre ici un témoignage plein d’amour sur son quotidien avec sa fille Iris Grace, atteinte d’autisme.
Arabella revient dans un premier temps sur la naissance de sa fille, sur les premiers questions autour de son comportement différent des autres enfants. Arabella observe, et va se documenter. Elle comprend assez vite que sa fille développe plusieurs « symptômes » typique de l’autisme. Elle va alors, épaulée par son mari, devoir affronter les différents rendez-vous médicaux, tests et autres analyses. Et le verdict tombe. Arabella va alors redoubler d’efforts pour améliorer le quotidien de sa fille en aménageant la maison, en s’équipant de matériels adéquats, en testant différentes techniques pédagogiques. Elle va se battre. Elle va déployer une énergie phénoménale.
Dans ses mots, on ressent tout l’amour qu’elle a pour sa fille. Par ses mots, elle permet aux autres de découvrir la maladie, le quotidien peu évident des autistes. Elle nous présente ses différentes observations et analyses de la situation. Sincère, elle se livre sans tabou : ses espoirs mais aussi ses moments de désespoir et de relâchement. C’est un combat de tous les instants. Alors elle nous explique ce qui a marché et ce qui n’a pas marché.
Le premier gros changement pour sa fille va passer par la peinture. Arabella se rend compte que la peinture l’aide à se concentrer, à s’épanouir. Peu à peu, elle fait ses propres mélanges de couleur, s’exprime avec grâce sur le papier. Arabella et son mari, PJ, décident de partager les peintures d’Iris Grace sur un site Internet et sur les réseaux sociaux afin de sensibiliser les gens à propos de l’autisme. Et l’engouement est au rendez-vous.
La mère d’Iris Grace décide ensuite de trouver un compagnon animal à sa fille. Elle connaît les miracles thérapeutiques de ces derniers. Les chiens font peur à sa fille. Les chevaux ne rencontrent que très peu de succès. Alors, elle se tourne vers les félins. Après avoir posé des questions et établi un portrait idéal du caractère du félin idéal, on lui propose de se tourner vers les Maine Coon. Des chats fidèles, curieux, intelligents, doux, de bons compagnons, proposant leur aide. (Et je ne contredirai pas du tout ce portrait fidèle à ma Maine Coon à moi, Emma! Ceux parmi vous qui me connaisse ou qui me suive sur les réseaux sociaux comprendront pourquoi j’ai lu ce livre!).
Et la rencontre a lieu. Celle qui va ouvrir sa fille au monde, qui va l’aider à se sociabiliser. Thula entre dans la vie d’Iris Grace et de sa famille.
Thula, d’instinct, va apaiser la fillette, lui apporter son soutien au quotidien, aidera par ses gestes et sa présence les parents. Très vite, ces deux-là deviennent inséparables. Elles font tout ensemble. Dormir, peindre, se balader, faire du vélo et même le bain! Ceux qui ne connaissent pas la race pourront être dubitatif sur ce comportement félin mais je peux vous certifier que cela correspond tout à fait au caractère du Maine Coon. J’ai d’ailleurs retrouver beaucoup de similitude avec le comportement de mon chat.


J’ai apprécié de pouvoir découvrir les œuvres d’Iris Grace regroupées dans un cahier de photographies en couleur au cœur de l’ouvrage.
J’avais déjà entendu parler de ces toiles et vu un reportage sur cette enfant. C’est génial, cette relation avec son chat! Les animaux aident vraiment à surmonter toutes sortes de choses. Un beau témoignage.
j’ai également adoré ce témoignage touchant^^