Partout, il y a la terreur.
Celle d’une jeune femme dans une chambre d’hôtel sordide, ventre loué à prix d’or pour couple en mal d’enfant, et qui s’évapore comme elle était arrivée.
Partout, il y a la terreur.
Celle d’un corps mutilé qui gît au fond d’une fosse creusée dans la forêt.
Partout, il y a la terreur.
Celle d’un homme qui connaît le jour et l’heure de sa mort.
Et puis il y a une lettre, comme un manifeste, et qui annonce le pire.
S’engage alors, pour l’équipe du commandant Sharko, une sinistre course contre la montre.
C’était écrit : l’enfer ne fait que commencer.
Depuis que j’ai découvert les écrits de Franck Thilliez, c’est toujours un pur plaisir d’ouvrir un de ses romans.Et je pense qu’on est nombreux dans ce cas! Dans ce nouvel opus on retrouve ses deux enquêteurs fétiches : Sharko et Hennebelle. Et on croise de nouveau certains personnages croisés aussi précédemment comme Nicolas.Luca commence fort : un cadavre dans une fosse, deux kidnappings et une mise en scène sur les réseaux de mise à mort de deux personnes. On est prévenu : ce nouvel opus va nous secouer et ne risque pas de nous épargner des émotions fortes. L’auteur va bousculer son intrigue en mettant en place plusieurs récits en parallèle. On sait, comme souvent avec lui, que les choses vont se recouper, mais on ne cesse de se demander quand et surtout comment (là aussi comme souvent avec lui!). Biogénétique, groupuscule extrême, traumatisme,… le récit est riche de thématiques complexes et variées. Mais Franck Thilliez est un magicien quand il s’agit de nouer et dénouer les fils de son récit. Même si parfois on a l’impression de partir loin, il retombe sur ses pattes de façon ingénieuse. Et en plus de tisser son histoire, il fait évoluer ses personnages, cette équipe que l’on connaît si bien continue de nous surprendre. J’ai aimé en apprendre plus sur Nicolas, et puis découvrir aussi le nouveau membre de l’équipe.
Plusieurs enquêtes donc dans ce roman. Avec en fil rouge, un bébé Luca. A chaque fois qu’une des enquêtes avancent, elle rebondit sur une autre, comme une poupée russe. On se demande quand on arrivera au fin mot de l’histoire. Quand on a l’impression d’une éclaircir, quelque chose vient ternir le bout du tunnel. Les kidnapping/torture du début semble bien fade au fur et à mesure qu’on avance! Sharko, Hennebelle et leur équipe vont mettre à jour un envers du décor sordide, glauque et qui donne froid dans le dos autour de mutilations corporelles, de biotechnologie, d’expériences peu éthiques… (qui d’ailleurs a eu un écho – par certains aspects – dans l’actualité de cette semaine…).
Cette lecture m’a donné l’occasion de découvrir le nouvel label de livre audio : Lizzie (contraction de « lis » et easy »). Vous savez que je suis fan depuis de longues années du format audio de roman. J’étais donc curieuse de découvrir cette nouvelle collection (pour avoir testé plusieurs éditeurs, tous ne se valent pas! Chez certains la qualité du son m’a fait frémir : bruits de bouche, son de la page qu’on tourne… La lecture/écoute en est parasitée et détourne l’attention du texte. Mais ici, je suis rassurée : le son est impeccable, la diction de Michel Raimbault parfaite. Sa voix rauque nous plonge dans les profondeurs de ce récit sombre et inquiétant. Il apporte la légèreté quand il le faut, et des intonations qui ajoutent au moment de partage intime entre certains protagonistes.
Une intrigue sombre aux multiples facettes avec un Franck Thilliez en pleine forme aux manettes! Une réussite! Comme d’habitude j’ai envie de dire !!
Les Lectures d'Azilis 
merci pour cette critique – c’est pour moi aussi toujours du bonheur de lire Frank THILLIEZ. Cela donne toujours froid dans le dos et ouvre des horizons plus ou moins sombres. Mais quel bonheur.
Pingback: C’est lundi, que lisez-vous? #408# |