Dans la forêt
Titre original : Into the forest
Autrice : Jean Heagland
Traduit par Josette Chicheportiche
Lu par Maia Baran
10h02
Editions Gallmeister , 2017
Rien n’est plus comme avant : le monde tel qu’on le connaît semble avoir vacillé, plus d’électricité ni d’essence, les trains et les avions ne circulent plus. Des rumeurs courent, les gens fuient. Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au cœur de la forêt. Quand la civilisation s’effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l’inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie d’inépuisables richesses.

Le monde tel qu’on le connaît n’est qu’un lointain souvenir. Il est comme au ralenti, différent. L’électricité ne fonctionne plus, il n’y a plus de vivres, ni d’essence. Tout ça on va le découvrir peu à peu à travers l’histoire de deux jeunes sœurs, Nell et Eva, 17 et 18 ans, qui vivent seules, au cœur de la forêt dans la maison de famille. Leur mère est décédée quelques mois avant le drame qui a chamboulé le monde entier. Avec leur père, elles ont continué à vivre, isolés de tous, au rythme de leurs stocks alimentaires et de ce que leur offrait la nature. Depuis la disparition du père, Nell et Eva sont livrées à elles-même. Le temps passe lentement, elles le partagent entre les tâches essentielles et leurs passions pour la danse et la lecture, toujours espérant le retour de l’électricité.
Pendant ce temps, je lisais- ou plutôt relisais- tous les romans qui se trouvaient dans la maison. J’étais depuis longtemps venue à bout de la dernière pile des livres de la bibliothèque, mes cassettes de langues se taisaient, l’ordinateur était une boîte couverte de poussière, les piles de ma calculatrice étaient mortes, aussi retournais-je aux romans pour me nourrir de pensées et d’émotions et de sensations, pour me donner une vie autre que celle en suspens qui était la mienne.
Je n’ai jamais vraiment su comment nous consommions. C’est comme si nous ne sommes tous qu’un ventre affamé, comme si l’être humain n’est qu’un paquet de besoins qui épuisent le monde. Pas étonnant qu’il y ait des guerres, que la terre et l’eau soient polluées. Pas étonnant que l’économie se soit effondrée.
– Je ne peux pas me servir de mon ordinateur ou de mes cassettes de langues, les piles de ma calculatrice sont mortes. Il ne me reste même plus de papier.
– Lis, alors. Les livres n’ont pas besoin de piles.
D’actualité.
J’ai adoré ce livre…
Pingback: Apaiser nos tempêtes de Jean Hegland | Les Lectures d'Azilis