Parfois, quand quelqu’un décède, son esprit s’échappe à la recherche d’un endroit où se réfugier. Certaines personnes qui possèdent un espace en eux représentent alors la cachette parfaite. Makepeace a appris à se défendre contre ces fantômes. Mais un jour, un événement épouvantable lui fait baisser sa garde. A présent, un esprit habite en elle. Il est sauvage, fort et en colère… mais il est aussi son seul rempart contre la cruelle famille de son père. Dans un pays déchiré par la guerre, Makepeace doit décider de son destin : la liberté ou la vie.

Quand Makepeace se réveilla en criant, après un troisième cauchemar, sa mère se mit en colère.

Un beau pavé qui attire forcément l’œil avec cette première de couverture mystérieuse et cette tranche verte. Le précédent roman de Frances Hardinge (L’Ile aux mensonges) avait déjà attisé ma curiosité mais je ne l’ai pas encore lu. 

Dans ce nouvel opus, Frances Hardinge nous offre un texte dense, pleins de tension, riche en rebondissements et en action!

Nous faisons la connaissance de Makepeace, une jeune fille qui vit avec sa mère. Cette dernière cache visiblement beaucoup de chose à sa fille à commencer par ses origines et l’identité de son père. Elle va cependant être amener à le découvrir assez brutalement.

Makepeace subit depuis toujours de terribles cauchemars. Sa mère, très stricte, tente de les éloigner avec une façon bien radicale qui met à l’érpeuve les nerfs de notre jeune Makepeace.
Le pays, en proie aux tensions politiques et en pleine guerre civile, fragilise la relation déjà bien tendue entre la mère et la fille. lors d’une émeute, sa mère perd brutalement et Makepeace va être livrée à elle-même… Elle va découvrir à ses dépends les capacités qui sont les siennes. Des capacités étranges, et terrifiantes. Et elle va y être d’autant plu confronter quand elle va être « recueillie » par sa famille paternelle.

Commence alors une nouvelle vie pour elle. Bien que fille (illégitime » d’une famille puissante, elle devient domestique. Et apprend à se servir des pouvoirs hérités par sa famille : elle peut « absorber » l’âme des morts, et cohabiter avec eux, se servir de leurs savoirs et de leurs aptitudes. Mais sa famille se sert de cette prédisposition pour en faire quelque chose de terrible (que je vous laisse découvrir mais ça donne froid dans le dos!).

J’ai aimé la façon dont l’autrice imbrique son récit fantastique avec le contexte historique. Elle nous offre une fresque historique et familiale palpitante, enivrante et angoissante. Frances Hardinge offre une bonne dose de rebondissements (mais aussi quelques passages qui auraient pu être plus courts)dans son intrigue qui s’étale sur plusieurs années. Ainsi elle maintient tout l’intérêt de son récit, toute la curiosité que le personnage de Makepeace éveille chez son lecteur. D’ailleurs, elle est une héroïne qui évolue beaucoup dans cette histoire. Dans un premier temps rebelle et ingénue, elle devient vite une jeune femme qui sait se servir de ces observations pour manipuler les situations à son avantage (du moins elle l’espère!). Elle a beaucoup de culot et de mordant.

Une fresque épique, historique et fantastique. Dense et intrigant !