Mon cœur qui bat si fort
titre original : Mitt Bankande Hjarte
Auteur : Alf Kjetil Walgermo
trad. du norvégien par Marina Heide
230 p.

J’avais treize ans et demi quand je suis tombée amoureuse de David. Jenny était la seule à savoir qu’il me plaisait. Ensemble, on parlait de presque tout.
Dans Ma chère soeur, Alf Kjetil Walgermo abordait le thème du deuil. Ici, celui de la maladie. Cet auteur aime les thèmes joyeux apparemment!
Sa jeune héroïne, Amanda, a tout juste 14 ans. Elle a une vie typique d’adolescente oscillant entre problème scolaire, d’amitié et d’amour. Elle a 14 ans et vit son premier amour… secret pour l’instant. Pour le beau David. Mais elle est sûre qu’il ne l’a pas remarquée. Les vacances d’été commencent et ses journées sont rythmées par ses ballades à vélo et ses rencontres avec David. Mais malheureusement, son été va virer au drame. Un malaise et les médecins lui apprennent que son cœur est très malade et qu’il va lui falloir une greffe le plus rapidement possible.
J’avais rêvé de couleurs. D’abord, il y avait eu du rouge avec des pointes de jaune. Puis du bleu et du noir. Et ensuite du mauve, un long moment. Enfin, du blanc. C’était un songe muet, seulement baigné de couleurs. Le premier en son genre.
Allongée dans mon lit, j’avais senti mon cœur s’affoler. Il avait battu si violemment qu’il avait failli lâcher.
Mon cœur s’était arrêté.
J’étais morte.
Morte.
Partie très loin.
Véritable coup de massue pour la jeune fille. Elle va devoir apprendre à vivre avec cette peur quotidienne, avec cette épée de Damoclès au dessus d’elle. Sa vie en est forcément chamboulée. Déni, acceptation, colère, elle va passer par toute une gamme de sentiments tout aussi compréhensible les uns que les autres. Tout en attendant l’appel salvateur, elle doit continuer sa vie d’adolescente et apprendre à vivre avec son cœur malade. Cela fait beaucoup pour une jeune fille.
Est-ce qu’on peut mourir à quatorze ans ?
Et à treize ans? Voire treize ans et demi ?
Mes grands-parents sont tous les deux morts avant ma naissance. Chaque minute, quelqu’un s’éteint, quelque part dans le monde. Mais de là à ce que ça puisse m’arriver…C’était dur à admettre.
L’auteur a su se glisser dans la peau de cette adolescence et exprimer ses sentiments, ses questionnements. Il allège l’ambiance lourde de la thématique de son récit avec une intrigue parallèle : la première histoire d’amour d’Amanda. On s’attache à cette jeune fille et on espère à ses côtés. On la voit changer, combattre.
L’écriture d’Alf Kjetil Walgermo est assez agréable à lire, c’est fluide et simple, car il adopte le vocabulaire à l’âge de son personnage sans en faire trop.