Autrice : Sophie Lambda
295 p.
Delcourt, 2019 (Une case en moins)
Quand Sophie rencontre Marcus, elle tombe amoureuse en 48h. Elle qui était si cynique en amour, cette fois, elle y croit. Sauf qu’il se révèle vite étrange. Sophie a alors besoin de comprendre ce qui ne va pas. Confronté à ses mensonges et ses incohérences, il a des réactions violentes, des excuses pour tout et arrive à se sortir de chaque impasse. Mais jusqu’à quand ? Sophie aime un manipulateur narcissique.
A force de voir passer cette bande dessinée sur les réseaux, j’avais envie d’y jeter un œil à mon tour.
Sophie Lambda raconte ici son histoire personnelle. Elle est tombée amoureuse d’un homme, Marcus. Le coup de foudre était semble-t-il réciproque. Ils tissent une relation complice, tendre. La vie lui offre enfin une vraie et belle histoire d’amour… sauf que non. Marcus est loin d’être l’homme qu’il veut montrer. Les premiers signes apparaissent. Il se met en colère pour un rien, a des réflexions blessantes, pique de violentes colères, des crises de jalousie injustifiées… Et puis s’excuse, se lamente… Sophie, elle, passe par un yoyo perpétuel de sentiments. Amour, pardon, espoir, déception,… jusqu’à ne plus en dormir, vivre mal et dans l’incompréhension de cet homme qu’elle aime…Elle en souffre mentalement et ce mal finit par devenir physique également. elle perd du poids, ne dort plus… Mais comme tout bon manipulateur narcissique, il a réussi à la couper de ses amis et elle ne sait pas à qui parler pour mieux comprendre la situation…
Guidé par l’introduction et par le titre, nous savons à quoi nous attendre en lisant cette tranche de vie. Nous assistons à la mise en place insidieuse de la manipulation. Mais nous sommes aidés par l’analyse de la jeune femme et de son acolyte Chocolat, le petit ours. En effet, quand l’autrice dessine et raconte cette histoire, elle est dans sa phase de guérison. Elle a revécu intérieurement des dizaines de fois son histoire, elle l’a analysé seule ou en compagnie de sa thérapeute. Ici elle nous livre ses maux afin que le lecteur appréhende la puissance d’une telle manipulation et peut-être aussi interpellé son lectorat pour qu’il soit à l’affût pour le bien être de leurs proches qui pourraient en être des victimes, car personne n’est à l’abri des pervers narcissiques.
L’histoire est émouvante et on ne peut que ressentir de l’empathie pour l’autrice. Ce que j’ai aimé dans cet ouvrage c’est aussi la part d’analyse psychologique, elle nous guide, donne les clés pour comprendre ce type de relation, ce type de personnages dans la vie réelle. La seconde partie de la bande dessinée se veut ainsi plus documentaire. Je ne peux que vous conseiller la lecture de cet album qui est d’utilité publique.
Dans les mots de l’autrice, il y a malgré la difficulté du sujet, énormément d’autodérision et d’humour. Soin dessin en est le parfait reflet. J’ai découvert l’autrice il y a quelques mois sur Instagram, et je retrouve bien son énergie, sa personnalité dans ce livre. Elle a sorti récemment une nouvelle bande dessiné, ou plutôt un carnet de bord, celui qu’elle a tenu au jour le jour durant le confinement. Je suis très curieuse de le lire (encore plus maintenant que j’ai lu celle-ci!).
Ce livre est vraiment génial.
Le sujet est hyper casse-gueule… mais ça a l’air bien traité !
J’avais beaucoup aimé !
Oh c’est intéressant dis donc, même si le sujet est loin d’être joyeux.
Ca me plairait certainement!
Je trouve que la couverture ne reflète pas ce que la bd veut faire passer, elle me semble être innocente par rapport au message.
Je jetterai tout de même un coup d’oeil si je la croise à la bibliothèque.
Je trouve que si : au début une telle relation est insouciante, paraît normale, mais peu à peu un voile tombe, ternit la réalité (la symbolique de la vitre et de la pluie qui obscurcit le quotidien ).
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Un sujet fort. Je veux lire cet album
Je tenais à te remercier Azilis, j’ai lu et j’ai beaucoup aimé !!!
Ah !! je suis ravie!! 😀
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