Pocket, 2021

Le rêve de leur vie serait-il, pour chacune d’elles, à portée de main ?
Au plus profond de la forêt tropicale,
d’étranges statues veillent, l’ombre d’un tatoueur rôde.
Et plein soleil dans les eaux bleues du Pacifique,
une disparition transforme le séjour en jeu… meurtrier ?
Enfer ou paradis ? Hiva Oa devient le théâtre de tous les soupçons, de toutes les manipulations, où chacun peut mentir… et mourir.
Yann, flic déboussolé, et Maïma, ado futée, trouveront-ils lequel des hôtes de la pension Au soleil redouté… est venu pour tuer ?
Les poissons dorment.
Ils ne sont pas morts, ou engourdis par une mer trop chaude, non, ils dorment vraiment.
Elle se rapproche encore des rochers noirs déchiquetés, au bout de la baie des Traîtres, pour mieux les regarder flotter dans les piscines naturelles.

Alors, chers lecteurs, je m’engage solennellement à ne pas tricher. À vous dire toute la vérité. A être sincère. A ne pas vous tromper. Bien entendu, vous n’êtes pas obligé de le croire. C’est même toute l’ironie de la situation, la promesse insinue le doute dans votre esprit. Après cet engagement, vous allez remettre en cause tout ce que j’écris…
Imaginez donc : un concours parmi les lectrices et autrices en herbe d’un des auteurs best-sellers du moment, Pierre-Yves François, afin de gagner un séjour exceptionnel dans les Îles Marquises, et plus exactement sur l’île de Hiva Oa, terre d’exil de Gauguin et de Jacques Brel, et de participer à un atelier d’écriture avec l’auteur en personne! Génial non? Je pense qu’on aimerait tous (ou presque) faire partie du voyage! Quoique…
Les cinq lectrices à peine arrivées, elles font connaissance. Chacune a un profil bien singulier. Eloïse, Marie-Ambre, Martine, Clémence et Farèyne sont les cinq chanceuses. Le rêve commence ou plutôt le cauchemar commence très rapidement avec la disparition énigmatique de l’auteur. Est-ce une mise en scène, une mise en pratique pour amorcer le travail d’écriture ? C’est ce que la plupart pense dans un premier temps. Mais comme le temps passe, qu’il ne réapparaît toujours pas et surtout qu’on découvre un corps, les esprits commencent à s’échauffer, et on commence à se méfier des uns des autres… Car les conditions font que le meurtrier est forcément parmi eux. Yan, le mari de Farèyne et gendarme, prend l’enquête en main et il sera aider par la jeune Maima, une jeune ado mais cela ne l’empêche pas d’être très futée et observatrice. Tous deux vont devoir démêler les fils de cet énigme.
– Ecoute-moi bien, Maïma, on appelle cet archipel la terre des hommes, Fenua Enata, mais on a tort. Ici les femmes règlent leurs affaires seules. Ne l’oublie jamais ! Ne laisse jamais aucun homme te voler ta vie. Nous sommes des princesses, Maïma. Nous sommes des reines. Nous sommes les Marquises !
Et le lecteur est mis à l’épreuve lui aussi. Comme à son habitude, Michel Bussi nous propose une histoire complexe, où il faut se méfier des apparences, où il faut se méfier de chaque personnage, de chaque situation, de chaque mot. Il aime les retournements de situations. Je le sais mais pourtant je me suis laissée avoir ! Et j’adore ça ! Il jongle avec différents points de vue afin de faire avancer son intrigue, de nous présenter cette île, qu’on ait une vue d’ensemble sur les différents personnages, pour que chacun d’entre eux devienne un suspect potentiel.
C’est une île, il y a des centaines d’habitants (2500 habitants pour 316 km² exactement) et pourtant on a l’impression que nos personnages sont sur une île déserte… Étrange cette sensation de huis-clos à ciel ouvert. Peu à peu on découvre les personnalités qui composent le groupe et notamment le côté mystérieux de chacun.
Michel Bussi nous offre ici un scénario complexe et pleins de surprises. D’ailleurs, une fois terminé, j’ai eu envie de le relire en ayant désormais toutes les clés en main.
Je me fais une promesse : ne pas attendre si longtemps pour ouvrir de nouveau un roman de Michel Bussi.

Les Marquises, on les déteste ou on y reste. Elles dégoûtent ou elles envoûtent. Certains les considèrent comme un des derniers paradis terrestres, d’autres y voient que le jardin maudit du Tiamaro, le diable de Polynésie.
Coucou,
Je viens de le lire et je ressens exactement la même chose que toi ! L’envie de le relire maintenant que j’ai toutes les clefs en main.
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