Le Pensionnat des innocentes
titre original : Silent Scream
Autrice : Angela Marsons
trad. de l’anglais par Valérie Bourgeois
455 p.
Pocket, 2021

Dix ans plus tard, Kim Stone, inspectrice au tempérament rebelle et solitaire, se voit confier une nouvelle enquête. Teresa Wyatt, directrice d’école, a été retrouvée noyée dans sa baignoire. Peu de temps avant sa mort, elle s’était intéressée à une fouille archéologique prévue sur les lieux de Crestwood, un foyer d’accueil pour jeunes filles détruit dans un incendie. Bientôt, un autre ex-employé du foyer est retrouvé assassiné.
Kim, qui a connu enfant l’assistance publique, fait accélérer les fouilles au mépris des procédures. On découvre bientôt plusieurs squelettes, les restes d’adolescentes oubliées de tous…
Ils étaient cinq, postés en étoile autour d’un petit monticule de terre. Eux seuls savaient qu’il s’agissait d’une tombe.

Kim Stone, inspectrice (et qui devient une héroïne récurrente de la bibliographie d’Angela Marsons), se voit confier une nouvelle enquête. Une femme vient d’être retrouvée morte dans son bain. Noyée.
Un bruit en bas de l’escalier anéantit son mince espoir d’avoir affaire à de simples vandales.
Il était trop tard, elle le savait. Elle aurait dû réagir, mais tout son être s’était pétrifié dans l’inévitable. Elle avait nulle part où se cacher.
Les marches grincèrent. Elle ferma les yeux et s’obligea à rester calme. Au bout du compte, affronter enfin les peurs qui la hantaient lui procurait un certain sentiment de liberté.
L’enquête amène très vite l’enquêtrice sur les lieux d’un ancien pensionnat pour jeunes filles où de futures fouilles archéologiques viennent d’être autorisées après maintes démarches juridiques. Ce foyer a été en partie détruit par un incendie des années auparavant.
Quand un autre ancien employé de ce lieu est également assassiné, Kim ne peut que relier le lieu et ses enquêtes. Impatiente et déterminée, elle va, comme à son habitude, jouer avec le feu et remuer le passé de ce lieu qui semble hanté : qui ne veut pas que ces fouilles aient bien lieu? Qu-y-t-il de cacher ? Quand on retrouve des ossements, l’enquête prend une nouvelle tournure.
Quand un autre ancien employé de ce lieu est également assassiné, Kim ne peut que relier le lieu et ses enquêtes. Impatiente et déterminée, elle va, comme à son habitude, jouer avec le feu et remuer le passé de ce lieu qui semble hanté : qui ne veut pas que ces fouilles aient bien lieu? Qu-y-t-il de cacher ? Quand on retrouve des ossements, l’enquête prend une nouvelle tournure.
– OK, dit-elle après un dernier coup de pinceau. Que tous ceux qui n’ont pas suivi de formation médico-légale sortent de la fosse. Tout de suite.
Restée seule dans le trou, elle se tourna vers Kim.
– Nous avons des ossements et, à moins qu’il ne s’agisse d’une espèce canine inconnue à cinq doigts, ce ne sont pas ceux d’un chien.
Que s’est-il passé dans cet endroit ? Il s’agissait d’une ancienne école pour filles. J’ai, au départ, fait un rapprochement avec des affaires connues notamment celle des sœurs Magdalene (dans les années 60 au cœur de la campagne irlandaise). L’inspectrice avance doucement. Il faut retrouver les anciens travailleurs, les interroger, assembler. Et l’incendie n’a pas arrangé les choses en faisant disparaître les archives. Et ces filles ne comptaient pas aux yeux de grand monde. Alors trouvé l’identité correspondant aux ossements ne va pas être évident.
Mais Kim ne lâche rien. Et j’ai aimé cela chez elle. Elle fait confiance à son instinct et sait braver les interdits afin d’obtenir les réponses. Elle a un passé mystérieux dont elle n’aime pas parlé. Mais ces filles, elle, elle les comprend. Elle, elle veut leur donner de l’importance. Elle, elle veut leur obtenir justice.
Mais Kim ne lâche rien. Et j’ai aimé cela chez elle. Elle fait confiance à son instinct et sait braver les interdits afin d’obtenir les réponses. Elle a un passé mystérieux dont elle n’aime pas parlé. Mais ces filles, elle, elle les comprend. Elle, elle veut leur donner de l’importance. Elle, elle veut leur obtenir justice.
Constater que les seules personnes présentes dans votre vie n’étaient là qu’en échange d’une rémunération vous détruisait de l’intérieur. Une fois assimilée l’idée de votre insignifiance ne vous quittait plus jamais, et des petits détails viennent chaque jour conforter cette croyance.
Angela Marsons arrive à poser une ambiance inquiétante, une ambiance oppressante sur ce lieu abandonné. Par le biais de cette enquêtrice d’un premier abord antipathique, l’autrice donne la parole à des enfants laissés de côté, malmené par la vie et à qui on n’a pas laissé le bénéfice du doute, la possibilité de s’en sortir. Kim est, c’est vrai, désagréable. Mais le lecteur perçoit qu’il s’agit d’une protection par rapport à ce qu’elle a pu vivre. Il y a une grande part de mystère sur ce personnage que l’autrice commence à peine à dévoiler ici. Et rien que l’intrigue la concernant me donne envie de continuer à lire Angela Marsons (on peut déjà retrouver son héroïne dans la suite de ses aventures avec le roman Nos monstres parus aux éditions Belfond en juin 2021).
