Ze vais te manzer

Auteur : Jean-Marc Derouen
ill. : Laure de Faÿ
n.p.

Un grand méchant loup affamé croise sur son chemin un petit lapin blanc. Il a très envie d’en faire son repas, seulement il a un cheveu sur la langue. Le lapin propose de lui retirer ce dernier avec une pince à épiler. Il suggère au loup d’attendre son retour, la gueule ouverte. Après quelques heures d’attente, un petit lapin roux fait son apparition.

J’adore les albums des éditions Frimousse : ils sont souvent très drôles et surtout ont une dynamique parfaite pour être lus à haute voix. Et cet album ne fait pas exception. J’adore le raconter, en transformant ma voix afin de donner aux différents protagonistes.

Ici un jeune loup vit dans une forêt et il commence à avoir sérieusement faim. Alors qu’un petit lapin blanc s’approche il s’écrit : « Aaaaah ! ze vais te manzer petit lapin blanc, ze vais te manzer tout de zuite ». Mais le lapin lui demande de répéter car il ne l’a pas compris. Celui-ci s’exécute et le verdict du lapin tombe : il a un problème d’élocution et ça ne le rend pas très crédible en grand méchant loup ! Après observation, il constate en effet l’existence d’un très grand cheveu sur la langue du prédateur ! Le lapin décide de lui rendre service en allant chercher une pince à épiler. Le loup est agréablement étonné. Une, deux puis trois heures s’écoulent et le lapin ne revient pas. Alors il retente sa chance avec un autre lapin de passage…

Construit sous la forme d’un conte de randonnée, le comique de situation se répète et crée donc l’attente et l’amusement du lecteur. Ce loup est un peu nigaud et ne voit pas que les lapins le font marcher. Il fait confiance devant tant de gentillesse ! Un joli message pourtant mais ça se retourne pourtant contre lui !

J’adore raconter cet album à cause de son humour, de ses illustrations très contrastées. Cela marche très bien jusqu’à la chute… Qui fait rire les adultes et les enfants les plus grands mais qu’il faut expliquer à des enfants un peu plus jeunes. Une fois toutes les clés de compréhension du vocabulaire en main, on peut savourer encore et encore cette histoire farfelue !