Les Sœurs du Titanic
titre original : The Titanic sisters
Autrice : Patricia Falvey
trad. de l’anglais (Irlande) par Laura Vaz
343 p.
Belfond, 2021

Sur un coup de tête, elle prend sa place et devient gouvernante auprès d’un séduisant veuf.
Une vie heureuse, mais rongée par le secret.
Delia ignore encore que Nora a en réalité survécu et qu’elle est devenue amnésique…

Quand on propose à l’une des filles de devenir la gouvernante d’une jeune fille vivant à New York, la mère désigne tout naturellement Nora. Délia qui voyait enfin l’occasion de fuir cet endroit qu’elle déteste, un endroit qui n’a jamais été accueillant pour elle est désespérée. Leur père va alors échanger la place en première classe contre deux places de l’entrepont d’un nouveau bateau, prêt à faire son voyage inaugural. L’insubmersible, le prestigieux Titanic.
– Oui, Pa. Je le veux plus que tout, ai-je dit sans réussir à contenir ma colère plus longtemps. Je veux partir ! Je veux quitter tout le malheur que j’ai connu ici. Je veux être libre de vivre ma vie sans être critiquée à chaque instant. J’aimerais connaître des aventures et peux être même l’amour. Pourquoi ne puis-je pas être aimée, Pa ? Est ce que je ne le mérite pas, comme tout le monde ?
– Moi, je t’aime, ma fille, a-t-il murmuré.
Mais tout le monde connaît le funèbre destin du Titanic… Lors du naufrage, les deux sœurs sont séparées.
L’arrivée à New York va alors offrir à Délia l’occasion d’une nouvelle vie. Au lieu de rejoindre la famille pour laquelle elle devait travailler comme femme de chambre, elle prend le nom de sa sœur déclarée disparue et devient la gouvernante d’une charmante fillette. Mais même si elle commence à apprécier cette nouvelle vie, elle n’est pas à l’aise de vivre dans le mensonge dans lequel elle s’enfonce jour après jour… surtout qu’elle tombe sous le charme du père de famille.
Si le point de départ du roman est le naufrage du Titanic, la problématique de l’intrigue se divise en trois : les conséquences psychologiques des survivants de la catastrophes, le conflit familial et le nouveau départ, le rêve américain.
Le roman parle donc surtout de l’après. De la vie des deux sœurs. L’une qui la réinvente, pour avoir droit au bonheur. L’autre qui recherche sa vie, qui va changer. Pour Nora et pour Délia, l’Amérique va être synonyme de rencontres marquantes, de défis à relever, de vérités à affronter.
J’ai aimé suivre leurs destinées même si certains faits sont prévisibles. L’écriture de Patricia Falvey est très agréable à lire et nous entraîne facilement dans son univers.
J’ai aimé suivre leurs destinées même si certains faits sont prévisibles. L’écriture de Patricia Falvey est très agréable à lire et nous entraîne facilement dans son univers.