Diego Abrio, 22 ans, purge sa peine de prison pour homicide volontaire.
Pourtant il va être relâché.
Sera-t-il libre ? Non !
Le peuple aura le droit de le tuer, ou de le protéger dans sa fuite.
Toi aussi. Vas-tu suivre son parcours sur l’application Guilty ? Participer à sa traque ? Ou…

Il y a quelques mois, je vous parlais du second tome de cette série noire, L’Affaire  Patty Johnson. Une lecture qui m’avait marqué par son originalité, par la thématique qui portait à la réflexion.
J’étais curieuse de découvrir le premier tome (oui OK c’est une lecture dans le désordre, mais qui n’affecte en rien la compréhension. Au contraire, j’ai pu noter des passages qui introduisait la suite).

Diego Abrias est en prison pour meurtre. Il a été condamné à une peine à perpétuité. Pourtant, il est sur le point de sortir. En effet, une nouvelle loi a été voté. une loi permettant au public de voter pour « libérer » des prisonniers. Une nouvelle version de la « télé-réalité ». Car si les prisonniers sont « libérés » ils le sont sous une forme particulière. N’importe qui va pouvoir les traquer et aura le droit de les tuer. Ces bourreaux nouvelle génération seront à l’abri de toute poursuite (sauf exception).
Chaque prisonnier aura un bracelet qui émettra ses coordonnées tous les jours à la même heure, grâce à l’application Guilty.

C’est au tour de Diego d’être traqué. Sous le choc de cette pratique, il a d’abord une intention : aller voir les parents de sa victime, demander pardon. Petit à petit, on apprendra le rôle exact qu’il a eu dans ce meurtre. Et on réalisera que la peine encourue est sans doute démesurée.

On va donc suivre avec tension la fuite de Diego. On retiendra notre souffle plus d’une fois. Le jeune homme met tout en œuvre pour brouiller les pistes, cherche de l’aide dans ses anciens contacts, mais les personnes qui l’aideront le plus sont celles à qui il s’attendait le moins.

Plébiscité par une part de la population qui se permet ainsi d’exprimer haine, colère et violence en toute impunité, une autre part est contre : ils  veulent croire à la justice et non à la vengeance, ni à la peine de mort.

Le lecteur est pris dans cette course contre la montre. On se place du côté du personnage traqué, on a la peur au ventre pour lui, on a aussi de la compassion surtout quand on apprend la teneur de son crime (en tout cas pour ma part). L’auteur nous place aussi dans la peau dans ceux qui jugent : que ferions-nous si ce système existait vraiment.

L’ambiance est stressante et sacrément efficace. Et il introduit bien le concept et je comprends l’auteur de vouloir l’exploiter sur différentes affaires! Maintenant, je suis curieuse de découvrir le troisième titre L’Affaire Helena Varance.