Ce que je n’ai pas su
Autrice : Solène Bakowski
352 p.
Plon, 2023

C’est alors que l’éditrice de Paul lui apprend qu’il a été retrouvé mort. Hélène se rend à l’enterrement sans savoir à quoi s’attendre. Paul n’avait pas de famille, aucun lien. Pourtant, elle découvre qu’il lui a menti : sa famille et des amis sont présents à la cérémonie. Une septuagénaire éplorée se tient à l’écart. Elle s’appelle Rachel. Visiblement très affectée, elle est rejetée sans ménagement par la famille de Paul.
D’attaques en confidences, Hélène et Rachel s’apprivoisent. Elles partagent la douleur d’avoir perdu le même homme et le souvenir de l’avoir connu. Et surtout le mystère de sa mort, qui réside peut-être dans le manuscrit qu’il était en train d’écrire, sous la forme d’une longue confidence. Roman sociétal, roman familial, roman d’amour, Ce que je n’ai pas su raconte les colères, les réparations possibles et impossibles, le temps qui passe.

Hélène vient de recevoir le coup de téléphone qu’elle redoutait… Son compagnon depuis 10 ans vient de mourir et son enterrement est prévu le lendemain. Il avait disparu sans donner de nouvelles depuis 1 an. Elle est passée par plusieurs phases durant cette période : colère, inquiétude, espoir, déni. Elle a fini par recommencer à vivre mais toujours dans l’espoir qu’il refasse surface. Ce coup de téléphone l’assomme.
Cet homme c’était Paul Chevalier, un auteur à succès. Il publiait bestseller sur bestseller. Il n’avait pas de familles.
Hélène pensait le connaître mais en se rendant à l’enterrement, elle va découvrir sa vie d’avant. Quand il n’avait pas encore pris un nom de plume. Cet homme c’était Julien.
Une fois sur place, Hélène va découvrir que contrairement à ce qu’il disait Paul/Julien avait une famille. Une famille peu cordiale qui lui réserve un accueil très froid. Alors que le corbillard est en retard pour cause de panne, l’enterrement va devenir épique avec notamment le harcèlement d’une vieille dame, nommée Rachel. Pourquoi la famille de Paul la rejette t-elle ainsi ?
Hélène est complètement sonnée. Entre la nouvelle du décès et cet accueil frigorifiant, il y a de quoi. Pourtant, Paul a décidé de revenir vivre ici il y a un an. Alors il doit bien y avoir une raison !
Hélène comprend que la seule qui voudra peut-être lui parler de Paul quand il n’était encore que Julien sera sans doute cette Rachel. Mais elle est loin d’imaginer l’importance que cette dernière a pu avoir dans la vie de Paul.
Alors que la cérémonie n’est pas finie, Rachel est exclue et Hélène la suit.
Par les mots de Rachel, Hélène va découvrir l’histoire de Julien, de sa relation conflictuelle avec sa famille, du lien qui l’unissait à Rachel, de cette dernière année passée ici…
Et entre les parties racontant le présent, l’autrice, Solène Bakowski partage extrait après extrait les derniers écrits de Paul/Julien. Il explique à Hélène de son point de vue qui il était, ce qu’il lui a caché, pourquoi il a quitté sa famille, pourquoi il est revenu dans sa ville natale,… Il se raconte, se justifie, explique en espérant le pardon d’Hélène, en espérant surtout lui apporter un apaisement.
Et entre les parties racontant le présent, l’autrice, Solène Bakowski partage extrait après extrait les derniers écrits de Paul/Julien. Il explique à Hélène de son point de vue qui il était, ce qu’il lui a caché, pourquoi il a quitté sa famille, pourquoi il est revenu dans sa ville natale,… Il se raconte, se justifie, explique en espérant le pardon d’Hélène, en espérant surtout lui apporter un apaisement.
Dans ce roman, on retrouve l’humain et sa sensibilité comme l’autrice a l’habitude de nous la raconter. Avec pudeur et émotion. Des vies qui ont apporté leurs lots de larmes et d’émotions, leurs lots de bonheur et d’épreuves. Elle nous raconte deux belles histoires d’amour ou plutôt de vie, la rencontre inattendue de deux femmes dans leur peine qui avait un point commun sans le savoir : Paul pour l’une, Julien pour l’autre.

Pingback: C’est lundi que lisez-vous ? #599# | Les Lectures d'Azilis