Roman policier / Thriller

Un(e)secte de Maxime Chattam

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Auteur : Maxime Chattam

Lu par Emmanuel Dekoninck

13h04

Audiolib, 2019
Éditions Albin Michel, 2019

résumé Et si tous les insectes du monde se mettaient soudainement à communiquer entre eux ? À s’organiser ? Nous ne survivrions pas plus de quelques jours.

Entre un crime spectaculaire et la disparition inexpliquée d’une jeune femme, les chemins du détective Atticus Gore et de la privée Kat Kordell vont s’entremêler. Et les confronter à une vérité effrayante.

Des montagnes de Los Angeles aux bas-fonds de New York, un thriller implacable et documenté qui va vous démanger.

 cequejenaipenséJe ne sais pas si j’ai commencé l’écoute de ce roman au bon moment… ou alors j’étais plongée corps et âme dans la thématique !
En effet, j’ai été piquée le même jour par une araignée au niveau du coude, et par un autre insecte non identifié sur la cheville avec pour les deux piqûres une réaction allergique assez impressionnante… Et en même temps, donc, j’entamais cette écoute qui nous plonge directement dans l’ambiance : 


Araignée et scolopendre se rapprochaient l’une de l’autre.
L’une était suspendue à une mèche, devant l’orifice de l’oreille, l’autre passait sous la couverture au niveau de la poitrine, fonçant droit vers le cou.
Janie reposa son roman sur ses genoux. Que c’était stressant ! elle avait envie de se gratter partout et de secouer le garçon pour qu’il se Lève et chasse toutes ces bestioles de sa peau !
Les antennes du mille-pattes caressèrent le dessous de son menton et, machinalement, Janie y passa la main sans rien percevoir.
L’araignée posé ses pattes sur le pavillon de son oreille, délicatement. Son abdomen énorme ne pourrait jamais entrer dans le conduit auditif. Les pédipalpes palpèrent le terrain.
Janie secoua la tête par réflexe.
– Fichu livre! râla-t-elle. Maintenant j’ai l’impression d’être couverte d’insectes !
La scolopendre s’érigea pour atteindre le bas du visage de la vieille dame.
Et cette ois, Janie vit la créature sur elle.

Voilà voilà! On est dans l’ambiance hein ? On se demande encore une fois où Maxime Chattam va chercher ses idées qui ont le don de nous donner froid dans le dos !
Mais comme d’habitude, aussi, dès les premières pages, le lecteur est happé par l’histoire… et comme les insectes sur la peau de Janie, il devient impossible de s’en détacher !!
Maxime Chattam a construit ce roman autour de deux personnages. Il y a d’un côté Kat qui est détective privée à New York qui est embauchée par une mère inquiète : sa fille a disparu et lui a envoyé un message inquiétant. elle est sûre que quelque chose de grave lui est arrivée mais comme elle est majeure la police ne veut pas enquêter. Ce que Kat trouvera dans l’appartement de la jeune femme renforcera sa conviction qu’elle est loin d’être tombée sur une simple affaire de fugues ou d’enlèvements…
De l’autre côté, nous avons Atticus Gore, policier à Los Angeles. De par ses préférences amoureuses et par ses derniers échecs dans ces dernières enquêtes, il est isolé dans son équipe. Sa réputation le désigne comme étant le flic idéal pour un nouveau meurtre plutôt suspect et… étrange. Le corps d’un homme a été retrouvé, comme vidé de l’intérieur de sa substance… et il y a des tas d’insectes partout sur le lieu du crime. L’instinct d’Atticus va le mener plus loin que ce que tous imaginaient au départ…
Comment ces deux affaires vont-elles se relier ? Comment vont-ils finir par se croiser avec autant de distance entre eux ?
C’est que nous avons là deux enquêtes aux dimensions géographiques étendues mais surtout aux ramifications inattendues… et puissantes.
Des meurtres par insectes interposés… qui peut mettre ça en œuvre ? qui peut être assez fou pour ça ? et surtout comment et pourquoi ?
Ah on peut dire que les questions se bousculent dans notre esprit au cours de cette lecture! Les questions et l’horreur de ce qu’on découvre, qu’on imagine et qui finit par prendre forme parfois dans l’uniformité de ce qu’on a supputé d’autres fois encore pire!
Comme souvent Maxime Chattam prévient : il s’inspire de la réalité pour ses fictions. Et si on en doute encore à la fin de cette histoire, il nous propose des lectures journalistiques et scientifiques pour appuyer ses propos… et ça ajoute une dose de sueur froide !!
L’intrigue est complexe, alambiquée, effrayante, noire… et addictive ! On veut avoir vite le fin mot de l’histoire pour arrêter de regarder les insectes de travers… ce qui ne sera pas forcément le cas!
La peur s’immisce en nous doucement mais sûrement. L’ambiance est glauque et inquiétante à souhait. Les deux personnages principaux sont charismatiques et plaisants à suivre et on attend avec impatience leur rencontre, pour les laisser moins seuls dans le marasme dans lequel ils sont plongés tous les deux mais chacun de leurs côtés.
Dans la version Audiolib, c’est cette fois Emmanuel Dekoninck (dont j’avais gardé un très bon souvenir d’audiolecture avec la série Millénium de Stieg Larsson il y a quelques années et plus récemment avec Les Huit montagnes de Paolo Cogneti ou encore L’Homme qui savait la langue des serpents d’Andrus Kivirähk) qui donne vie aux mots de Maxime Chattam. Une voix qu’il a su rendre inquiétante et angoissante aux bons moments !
Une audiolecture qui démange, qui angoisse, qui inquiète! Très très prenant !
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4 réflexions sur “Un(e)secte de Maxime Chattam

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