Roman "jeunes adultes"

Quelqu’un qu’on aime de Séverine Vidal

couv75071793.pngQuelqu’un qu’on aime

Autrice : Séverine Vidal

202 p.

Sarbacane, 2015 (Exprim’)

Matt et son grand-père Gary partent à la poursuite des souvenirs sur les routes de l’Ouest américain.

Embarquez dans un road trip pour partager les destins d’une véritable « famille de route ».
Des histoires atypiques, des personnages terriblement attachants, des générations qui se croisent…

… pour un roman bouleversant.

Dans les jours qui ont suivi la naissance d’Amber, Dixie était sûre de s’en sortir seule. D’y arriver. Elle se doutait bien que rien ne serait facile – faudrait être naïve, quand on a dix-huit ans et un bébé dans le ventre, pour penser que la vie va s’écouler tranquille, sans accroc ni moments de solitude inouïe.
 Le 26 août sera un beau jour pour les éditions Sarbacane mais surtout pour Séverine Vidal : deux nouveaux romans seront en librairie (celui-ci et Il était 2 fois dans l’Ouestdans la collection Pépix).
Dès les premières pages de Quelqu’un qu’on aime, j’ai su que j’allais vivre un moment d’émotions, que j’allais avoir du mal à quitter ces personnages, que j’allais avoir du mal à lâcher mon roman. Il fait partie de ces romans où l’on se sent bien, où l’on se sent à notre place en compagnie de ces héros du quotidien.
Séverine Vidal nous fait vivre un road trip exceptionnel et unique.
Une tempête bloquant toute l’activité aérienne et une série de circonstances vont provoquer la rencontre de plusieurs êtres que rien ne destinés à faire connaissance. Il y a Luke, un jeune ado mal dans sa peau : en colère contre son père, il décide plus ou moins sur un coup de tête de prendre le strict nécessaire, ses économies et de partir pour Détroit. Puis Antonia : jeune femme qui vient de mettre un terme à relation dévorante, envahissante et douloureuse. Elle a besoin de prendre ses distances, de se prendre en main. Elle est en route pour un entretien d’embauche à Austin. Et puis, il y a le trio : Gary, Matt et Amber, à l’origine de ce road trip. Matt, 20 ans, s’occupe de son grand-père Gary. Ce dernier est atteint d’Alzheimer. Ensemble, ils ont décidé de remonter dans le passé. Matt veut faire revivre une période heureuse à son grand-parent : la tournée exceptionnelle de Pat Boone, figure du rock n’roll à la fin des années 50. Amber est la fille de Matt. Elle a bientôt deux ans et il vient juste d’apprendre qu’il est son père. Ce voyage sera l’occasion d’apprendre à la connaître, d’apprendre à être père.
Chacun  à leur façon est à la recherche d’un renouveau, d’une renaissance, d’un nouveau départ.
Le chemin de nos cinq voyageurs va se croiser à l’aéroport alors que tous les avions sont cloués au sol pour cause météorologique. Ils vont alors décider de louer ensemble (et sur un coup de tête) un van et de partir à l’aventure vers la Californie (avec un petit détour par Austin pour l’entretien d’Antonia). En l’espace de quelques jours, les personnages vont se révéler aux autres mais encore plus à eux même. Ce voyage est plus qu’un voyage dans le passé de Gary, c’est un voyage intérieur. L’occasion de faire le point sur leur vie et de savoir ce qu’ils veulent en faire. Chacun à leur façon va devenir un révélateur pour les autres. Ils sont tous différents mais tellement complémentaires.
Chaque personnage m’a touchée profondément. Je me suis attachée à eux et j’ai eu l’impression d’être assise sur un des fauteuils du van de location et de vivre cette aventure auprès d’eux. Matt est, à vingt ans, un jeune homme qui a, par les circonstances, grandi trop vite : le décès de sa mère et la maladie de son grand-père l’ont obligé à prendre beaucoup de décisions difficiles et à avoir des responsabilités rares à son âge. Alors quand il « hérite » d’une enfant, c’est avec beaucoup de calme et de sagesse qu’il prend la nouvelle. Il accepte assez vite la situation et ne veut pas se dérober à ses nouveaux devoirs. Et même s’il est maladroit, il apprendra vite à être un bon père pour sa fille.
Gary est quant à lui un grand-père unique qui doit apprendre à vivre avec une maladie terrible, Alzheimer. Il n’en est « qu’à » la première phase mais la maladie gagne du terrain à vitesse grand V. Heureusement, il peut compter sur son petit-fils Matt et sur son petit carnet qui ne le quitte jamais.
Luke semble d’abord être le stéréotype de l’ado fugueur, mal dans sa peau et incompris par ses proches mais on comprend vite qu’il y a beaucoup plus que ça. Quant à Antonia, elle aussi, traîne un lourd passif et veut passer à autre chose.
J’ai trouvé tous ses personnages tellement vrais et touchants que je me suis sentie proche de chacun d’eux tour à tour. Séverine Vidal a créé un microcosme intergénérationnel riche en émotions : on passe du rire aux larmes.
Pour finir, j’aimerais dire un petit mot sur l’illustration de couverture : poétique, légère et tout à fait représentative de l’intrigue. Elle est vraiment magnifique et remplie bien son rôle : donner envie d’ouvrir ce roman!

 

Un roman où l’on se sent chez soi.
Un roman où l’on vit tout un éventail d’émotions.
Un roman vrai, poignant qu’on ne peut pas lâcher.
Il rejoint sans aucune hésitation ma liste de mes livres chouchous, mes livres de cœur!
Et j’ai une dernière chose à vous dire :
En avant La Vasse!

 


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11 réflexions sur “Quelqu’un qu’on aime de Séverine Vidal

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