Rufus le fantôme
Chrysostome Gourio
Illustratrice : Eglantine Ceulemans
198 p.
Sarbacane, 2017 (Pépix)
Rufus est un fantôme. A l’école où il va, il y a des zombies, des vampires et des loups-garous. Si le papa de Rufus lui a dessiné un avenir tout tracé, notre fantôme, lui, à d’autres ambitions : il veut devenir LA MORT.
Oui, la faucheuse, en chair et en os (surtout en os). Un métier passionnant et plein d’avenir, mais pas toujours facile à exercer, ainsi que Rufus va l’apprendre : conditions stressantes, horaires à rallonge…
Et si tout ça devait mener à une grande GREVE DE LA MORT ?
C’était un hiver froid comme on n’en avait pas vu depuis des dizaines d’années, je commence d’une voix basse. Certains vieux disaient même qu’ils n’en avaient jamais connu de si rigoureux.
J’ai craqué sur le petit Rufus!! Oui oui le petit fantôme héros de ce roman! C’est un tout jeune ectoplasme. Il a à peine 526 ans et doit encore aller toutes les nuits à l’école. Son meilleur ami est un jeune zombie (qui a une élocution assez complexe) mais tous les deux sont comme les doigts de la main (qu’il leur reste!). Ils ont un exposé à faire : ils doivent dire ce qu’ils ont envie de devenir plus tard. Et Rufus a un rêve : devenir la Mort. Un métier passionnant, imaginatif et pleins d’avenir avec une population mondiale en plein essor. Ce qu’il faut savoir c’est qu’il y a plus d’une faucheuse dans le monde parce que sinon elle ne pourrait pas répondre à la demande. Un vrai business! Rufus en rêve. Et il concocte un exposé aux petits oignons. Ce qui effraie ses parents qui rêvaient de bien d’autres choses pour l’avenir mortel de leur progéniture!
Rufus dans son élan d’enthousiasme va provoquer un cataclysme dans son monde!
J’ai beaucoup ri dans cette lecture morbide! Chrysostome Gourio a énormément d’humour. Beaucoup de blagues, de clins d’œil, d’humour noir. J’y ai été vraiment sensible. On s’amuse vraiment pendant cette lecture. La plume de l’auteur est inventif, pétillante, décalée, vivante (oui bizarre quand on sait le thème). Son petit monde s’anime sous nos yeux. Et les illustrations d’Eglantine Ceulemans (dont j’avais déjà apprécié le coup de crayon dans Carambol’anges) sont toutes aussi jubilatoires!
Et puis il y a toute une panoplie de bonus très variés. La touche de cette collection de Pépix est ici foisonnante. Il y a en a beaucoup plus que d’habitude : des jeux, des recettes, des astuces, des idées de déguisement… Il y en a pour tous les goûts! (et je vois déjà le futur exemplaire de ma médiathèque revenir tout crayonné! Merci!!)
Un style détonnant, décalé. Un Pépix vivifiant! à découvrir… pour trembler… de rire!!
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