Mazarine, 2017

Cette ex-nounou d’enfer est alors contrainte d’accepter de travailler comme dame de compagnie pour une vieille dame riche et toquée, Colette, et son insupportable fille, la despotique Véronique.
Et si, contre toute attente, cette rencontre atypique allait changer sa vie ?


Je retrouve avec grand plaisir la plume d’Aurélie Valognes qui m’avait enchanté dans Mémé dans les orties il y a quelques semaines. L’auteure reprend ici des thèmes qui lui sont chers : les relations parents/enfants, les relations intergénérationnelles, l’entraide et la solidarité.
Une nouvelle fois sous une première de couverture au motif vichy, on fait la connaissance d’une jeune femme de 36 ans, Rose. C’est la nouvelle année. Et comme d’habitude, elle est seule pour passer ce cap. Elle attend un appel de son fils qui ne vient pas. Elle prend alors conscience que sa vie ne peut plus durer comme ça. Elle est encore jeune il faut qu’elle se prenne en main. C’est l’époque des bonnes résolutions alors elle se lance! Mais son regain d’énergie sera entravé par la perte de son boulot de nounou (pour cause de déménagement), par une dispute avec son fils (qui veut connaître l’identité de son père)… Bref, le changement se fait tarder pourtant dans son horoscope…
Et la voilà propulser dame de compagnie… pour un chien! Sa maîtresse, Véronique Lupin est hautaine à souhait avec elle, despotique et ne se rappelle jamais de son prénom! Pourquoi s’embêter à perdre son temps pour quelqu’un d’invisible et d’inintéressant, de surcroît du « peuple »! (vous cernez le personnage? agréable non?). Mais à 3500 € la semaine, Rose ne peut pas vraiment refuser. Mais elle accepte à condition de s’occuper également de la mère de Véronique, Colette. Cette dernière ne peut plus sortir de chez elle depuis des années. Enfermée, angoissée par le monde extérieur, elle passe son temps à astiquer l’appartement. Rose ressent sa détresse et décide de l’aider par tous les moyens. Une vraie complicité va naître entre ses deux femmes et j’ai vraiment adoré l’impact qu’elles vont avoir l’une sur l’autre. Une belle amitié. Et comme le rappelle l’auteure « On ne choisit pas sa famille, on choisit ses amis ».
Pour aborder les questions de société dans ce roman, Aurélie Valognes use de beaucoup de tendresse, d’humour et d’ironie. Les personnages sont volontairement stéréotypés et exagérés pour le plus grand plaisir de nos zygomatiques. J’ai vraiment passé un très très agréable moment (mais trop court!) en compagnie de Rose dans laquelle je me suis parfois reconnue. L’optimisme, la bonne humeur de ce roman est vraiment communicatif et vous ne pourrez pas ressortir de cette aventure livresque sans un sourire aux lèvres!


Pingback: C’est lundi, que lisez-vous? #299# |
Pingback: Bilan Mai 2017 |