Auteur : françois-Xavier Dillard
314 p.
Belfond, 2017
L’instinct maternel est l’arme la plus puissante au monde. Surtout quand on la retourne contre ses propres enfants.
Quatre jours et quatre nuits se sont écoulés avant que la police ne retrouve la victime dans cette ferme isolée. Quatre jours et quatre nuits de cauchemars, de douleurs et de souffrances, peuplés de cris et de visons imaginaires en face de ce jardin dans lequel elle a été enterrée vivante.
Sur un autre continent, loin de cet enfer, Fanny vit avec son mari et leurs jumeaux Victor et Arno. Leur existence bien réglée serait parfaite si elle ne percevait pas, au travers des affrontements qui éclatent sans cesse entre ses enfants, chez l’un, une propension à la mélancolie et, chez l’autre un véritable penchant pour le mal. Chaque jour elle se dit qu’elle ne pourra plus supporter une nouvelle crise de violence, ces cris qui la replongent au coeur d’images qu’elle voudrait tant oublier… À n’importe quel prix…
Et lorsqu’un nouveau voisin s’installe dans la grande maison, elle souhaite offrir le portrait d’une famille parfaite. Mais chaque famille a son secret et le sien est le plus terrible qui puisse exister.
Le bruit de la terre… Chaque pelletée recouvre peu à peu ma tombe et fait un bruit d’avalanche. Un fracas qui s’assourdit au fur et à mesure que la couche de terre s’épaissit au-dessus de mon corps meurtri.
Ce roman m’a littéralement prise dans un tourbillon! Une fois commencé, j’avais du mal à le lâcher pour faire autre chose. Dès que je le refermais j’avais cette sensation d’être frustrée, de ne pas encore savoir le fin mot de l’histoire. Qu’est-ce qui peut bien relier ces quatre intrigues. Parce qu’il faut bien qu’il y ait quelque chose non? L’auteur joue, jongle avec les quatre narrations, avec une chronologie bousculée, floue. Un malaise s’installe chez le lecteur. Les émotions affleurent : peur, dégoût, colère, incompréhension… Les suppositions se multiplient, le lecteur essaie de comprendre, d’assembler ce puzzle compliqué, de faire jour sur ce qui est en train de se jouer au fil des pages. Le rythme est donné par ces alternances. Au début, un des récits semblent plus léger, donne une impression de respiration quand le reste du récit nous tient dans une sorte d’apnée. Mais tout est dans le mot « sembler ». Rien n’est anodin. La vérité, les secrets ne restent jamais cacher. Quoique l’on fasse pour les enterrer. Cette construction est vraiment la force de récit. Car il ne laisse pas le lecteur passif devant sa lecteur. Il cogite, réfléchit, assemble, analyse…
Drames, secrets, passé, vengeance, horreur,… un roman riche en noirceur !
Pingback: C’est lundi, que lisez-vous? #307# |
Pingback: Réveille-toi de François-Xavier Dillard |
Pingback: L’Enfant dormira bientôt de François-Xavier Dillard | Les Lectures d'Azilis