Pocket, 2018

Samantha Boyd se faufila sous le ruban de signalisation de la police et, tandis qu’elle se redressait, jeta un œil vers la tristement célèbre Haute Cour criminelle de Londres.

Ragdoll signifie poupée de chiffon. Ici le tueur l’a revisité à sa sauce. Il a assemblé six morceaux de corps, les a suspendu telle une marionnette, indiquant macabrement de la main la fenêtre du logement de l’inspecteur Fawkes, surnommé Wolf.
Alors qu’il vient d’être réintégré après un séjour en hôpital psy suite à un pétage de câble à la fin d’un procés d’un tueur en série, il est désigné d’office pour enquêter sur cette sombre affaire. Son ex-femme lui annonce qu’ils ont reçu de ce tueur une liste de noms. Les prochaines victimes. Avec la date de leur mort. Et Wolf sera la dernière victime. Une course contre la mort s’engage alors. Un duel entre le tueur, les enquêteurs et les journalistes. Un monde de requins qui manipule l’information pour la rendre dramatique sans se soucier des conséquences.
Wolf et son équipe vont devoir mettre un nom sur les différents morceaux de corps de la poupée macabre. Ils pourront peut-être alors comprendre le lien, et peut-être mettre un nom sur ce marionnettiste de l’ombre. Dans l’équipe, un jeune flic, Edmunds, qui vient d’arriver (il était à la répression des fraudes auparavant) s’y connaît en psychologie criminelle. Il va s’impliquer dans cette affaire au détriment de sa vie privée.
Cette course contre le temps engagé donne un rythme effréné à ce thriller. Il est sombre, glauque. On sent tout au long de notre lecture qu’il y a quelque chose que le narrateur ne nous dit pas. Comme un pressentiment. Alors il y a des éléments qui semblera au lecteur évident. Il assemblera les pièces du puzzle bien plus vite que les enquêteurs car le narrateur donne tour à tour une vue d’ensemble, nous permettant de comprendre le lien entre les victimes, Wolf et les futures victimes. Mais ce n’est pas pour autant que j’ai vu arriver le dénouement. Daniel Cole a su me surprendre avec cet ultime rebondissement narratif. Bien amené et ficelé qui est tout à fait logique avec le recul. Par contre, je suis quelque peu déçue par la fin proposé par l’auteur. Peut-être trop évidente et peu morale peut-être. A vous de voir!

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