Emma dans la nuit
titre original : Emma in the Night
Autrice : Wendy Walker
trad. de l’anglais (Etats-Unis) par Karine Lalechère
363 p.
Une nuit, Emma et Cassandra Tanner, deux sœurs de 15 et 17 ans disparaissent. Tout est envisagé : fugue, enlèvement, meurtre. Trois ans plus tard, Cass revient, seule. Et raconte. La fuite d’Emma cette nuit-là, Cass qui l’a suivie, un couple d’inconnus, une route, un bateau, une île transformée en prison, puis son évasion. Lorsque Abby Winter, psychiatre du FBI, recueille le témoignage de Cass, elle est envahie par le doute. Son récit comporte de troublantes zones d’ombre…Dit-elle toute la vérité ?
Les gens croient ceux qu’ils ont envie de croire. Les gens croient ce qu’ils ont besoin de croire.Peut-être n’y a-t-il aucune différence entre les deux.
Deux sœurs. Des disparitions inexpliquées. Trois ans plus tard, une seule réapparait, Cassandra, la plus jeune. Avec une idée en tête : il faut sauver Emma. L’enquête est relancée. Les questions sont multiples, les réponses peu satisfaisantes. Que s’est-il passé pendant ces trois ans ? Où étaient-elles? Pourquoi ne pas avoir fui ensemble ?Abby sourit et les imita, suivant Cass du regard. Depuis le début, elle était obsédée par Judy Martin, la mère narcissique qu’elle rendait responsable de la fuite de ses filles. Sauf que ce n’était pas du tout l’histoire qui leur était racontée. Donc, la mère narcissique qui avait… qui avait fait quoi au juste ?
Elle vit Cass passer la main plusieurs fois sur son tee-shirt pour en lisser les plis. Elle remarqua aussi qu’elle baissait les yeux et détournait le regard, comme si elle voulait se cacher. Abby songea encore à cette manie qu’elle avait de tout numéroter, un trait qu’elle avait étudié au cours de ses recherches et qu’elle avait pu observer chez sa propre sœur.
Mais il y avait des choses, des passages de son récit qui n’étaient ni comptés ni numérotés.
Notre mère m’en a terriblement voulu, car, à cause de moi, le tribunal aurait pu décider de lui retirer notre garde. Comment pouvait-elle être la meilleure des mamans si on lui enlevait ses enfants ? Je n’ai compris à quel point elle était en colère que lorsqu’elle a gagné.
Après tout ce que j’ai fait pour toi ! Tu ne m’as jamais aimée, je le savais !
Elle avait tort. Je l’aimais. Mais après ça, elle a cessé de me brosser les cheveux.
Et ne m’appelle plus jamais « maman » ! Désormais, ce sera « Mme Martin » !


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