Code 93
Auteur : Olivier Norek
341 p.
Pocket, 2014

Une série de découvertes étranges – un mort qui ouvre les yeux à la morgue, un toxico qui périt par autocombustion – l’incite à penser que son enquête, cette fois-ci, va dépasser le cadre des affaires habituelles du 9-3.
Et les lettres anonymes qui lui sont adressées personnellement vont le guider vers des sphères autrement plus dangereuses…

J’ai déjà lu plusieurs romans d’Olivier Norek (Surface, Entre deux mondes, Impact). Code 93 est son tout premier roman policier! Un roman qui tient ses promesses : efficace, noir, une réalité brute.
Olivier Norek, dans sa vie d’avant, été policier et il n’ignore rien (ou presque) de la réalité du terrain, des difficultés à enquêter, de la violence de certains quartiers, des rouages qui se jouent dans les hautes sphères.
Dans ce premier roman, il met en œuvre son don pour l’écriture et sa connaissance du terrain. Notamment dans le 93.
Ce roman se lit très vite : les chapitres sont courts, les événements s’enchaînent et l’envie irrépressible de tourner les pages encore et encore sont bien là.
– Il paraît qu’au bout de quelques années d’expérience, les flics réussissent à repérer la vérité du mensonge.
– Non. C’est à force d’entendre des mensonges que la vérité sonne différemment, c’est tout.
Victor Coste, flic à la Crime, se retrouve avec une sale affaire sur les bras. Cela commence par un cadavre qui revient à la vie sous ses yeux à la morgue, puis un cas d’autocombustion… et ça ne fait que commencer. Ces deux premiers meurtres sont très vite reliés par des traces ADN. Les débuts de l’enquête sont compliqués. Les pistes à suivre sont floues. Mais l’instinct de Coste est en alerte. Quelque chose se trame derrière tout ça. Quelque chose de louche. Quelque chose de complexe. Et remuer tout ça risque de ne pas plaire à tout le monde. Quand il reçoit des courriers énigmatiques avec inscrit « code 93 », ainsi que des descriptifs d’enquête, Coste sent que l’enquête prend une toute autre envergure…
Chaque mot du rapport de la légiste se transforma en verre brisé qu’il devait avaler, éclat par éclat, entaillant profondément sa raison et contaminant son équilibre mental.
J’ai aimé le côté enquête plutôt « classique » (si on peut dire!) avec le mystère autour des meurtres, du meurtrier et du mobile de ce dernier (et qui est assez glaçant!!). Mais derrière cette partie de l’intrigue, se cache un autre arc narratif : une part plus obscure où un complot politique se dessine. Un côté qui a une résonance réaliste et (malheureusement) un peu trop crédible… Certains sont prêts à tout pour atteindre leurs objectifs. Tant pis pour les fragiles. Tant pis pour les plus faibles. Tant pis pour les plus pauvres.
J’ai vraiment apprécié le travail sur l’intrigue, la mise en place de la personnalité des protagonistes (qu’on retrouvera ensuite dans les autres romans autour du Capitaine Coste). Avec ce premier roman, on sent l’authenticité de ce que nous raconte l’auteur. Ce qui fait sa marque pour ses autres romans désormais.
Je suis très tentée désormais pour retrouver le Capitaine Coste dans ses autres aventures ! Et la plume d’Olivier Norek avec toute sa déjà riche bibliographique !

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