L’Ignoble Libraire
Autrice : Anne-Gaëlle Balpe
Illustrateur : Ronan Badel
238 p.

Et pour cause, c’est un piège diabolique ! Sohan se retrouve piégé par celui qui se révèle être un horrible personnage. Le garçon et trois de ses amis sont envoyés dans le livre de l’alchimiste Johannes Octavio. Pour en sortir, ils doivent trouver le miroir de longue-vie. Mais celui-ci rendra l’Ignoble Libraire immortel…
Après un écrivain effroyable et une bibliothécaire monstrueuse, c’est autour d’un autre métier du livre d’être victime de la plume machiavélique d’Anne-Gaëlle Balpe : le libraire ! On sait bien que les gentils libraires qui savent toujours bien conseiller, toujours nous guider dans les rayonnages pleins de livres tentateurs cachaient un autre visage ! Anne-Gaëlle Balpe est là pour dévoiler leur véritable visage !!! Ah ah ah ah !!! (rire diabolique) Bon ok ils ne sont pas tous comme celui qui va être le méchant de ce roman… enfin… jusqu’à preuve du contraire !! 😉
J’avais adoré les deux précédents opus… avec une petite préférence pour L’Epouvantable Bibliothécaire (en tant que bibliothécaire moi-même!!). J’attendais avec beaucoup de curiosité cette suite (sans être une suite).
Sohan vit avec Farelle, une petite fille qu’il considère comme sa sœur, chez Paola, qui est chargée de s’occuper d’eux. Si Sohan n’a aucun espoir de rencontrer un jour ses parents, la petite Farelle continue à avoir quelques contacts avec eux (qui se terminent en général par de la déception et beaucoup de larmes). Sohan se plait bien avec ces deux-là.
Il a une grande passion pour la lecture et tout particulièrement pour les romans d’aventure tel que La Quête d’Aliantys, qui est un roman dans la lignée de la collection des « romans dont vous êtes le héros ». Il adore vivre ces aventures tome après tome. Il s’identifie sans mal à ce héros qui lutte pour le bien, brave tous les dangers. Il aime décrypter les énigmes au fil des épisodes, et recommencer du départ quand il échoue dans sa quête. Il passe des heures plonger entre ces pages, coupé du reste du monde. Il partage cette passion avec ses deux meilleurs amis : William et William.
D’ailleurs, un nouvel opus de cette saga arrive en librairie! Sohan est tout excité. Le commande et va le chercher auprès de Camille, sa libraire préférée le jour même de sa sortie! Une fois sur place,… il déchante… Camille n’est pas derrière le comptoir. Or, il comptait lui demander de lui faire crédit… A la place, un étrange bonhomme. Au sourire… étrange. Il lui apprend que Camille est partie et que c’est lui le nouveau libraire.
Sohan repart tout de même avec le graal et, une fois chez lui, découvre le marque page inséré à l’intérieur. Un marque page brillant, qui reflète le personnage du héros de la Quête d’Aliantys ! Sohan est à la fois intrigué et inquiet par ce petit objet. Il le pose sur son bureau et il le retrouve dans son livre. Il le laisse trainer sous ses draps, et il se retrouve une nouvelle fois dans son livre… Mais mais ?
Et ce n’est que le début d’une aventure incroyable que va vivre Sohan aux côtés de la petite Farelle et de quelques amis! Ils vont littéralement plonger au cœur de cette aventure littéraire. magie, aventure, découverte, frayeur ! Une véritable épopée !
Anne-Gaëlle Balpe, à la plume, accompagnée par les irrésistibles illustrations de Ronan Badel, nous invite au cœur de son histoire. Une fois le livre ouvert, le lecteur est dans le même état que Sohan quand il ouvre son roman : happé ! Impossible de lâcher ce roman avant de savoir ce que les enfants vont vire, vont devoir affronter et surtout comment ils vont arriver au bout de leur quête ! Car au contraire du « roman dont on est le héros », pas d’échappatoire, pas d’erreur possible : il faut faire le bon choix dès le premier coup !
J’ai adoré cette aventure épique, drôle, émouvante, effrayante, vivante ! Ca bouge, ça vibre, ça pétille, ça crie, ça combat, ça réfléchit ! 200 pages de pur plaisir! Avec un joli clin d’œil à une des précédentes aventures !
Un petit regret : ça aurait été sympa d’avoir un chapitre ou deux sur le mode « roman dont on est le héros ». Je pense que ça aurait collé au thème mais aussi au format de la collection Pépix, qui s’y prêtait bien à mon sens. Surtout que ce genre de romans revient sur le devant de la scène (en tout cas on m’en demande de plus en plus souvent à la bibliothèque!). Une idée à creuser pour une suite peut-être ?