Un « récit de vie » à l’échelle d’une année, qui fait grandir trois copines de 13 ans, avec drôlerie et délicatesse ! La vraie vie adolescente, pleine de ses gênes et drames savoureux.

Antigone, Camille et Nina ont 13 ans et beaucoup de questions, à commencer par : la vie la vraie ça commence quand ? Elles aimeraient vivre leurs aventures à elles, ne plus rester sur le bas-côté. Devenir des femmes fières et indépendantes – mais aussi euh… belles, sûres d’elles, aimées, amoureuses ? Pour ça, Antigone compte bien prendre son destin en main et elle a un plan. Non deux. Trois plans.
D’abord, elles vont devenir féministes. Et puis, se faire inviter aux soirées. Et puis, se trouver un amoureux. Et aussi se relooker. Non, attendez, est-ce que c’est pas antinomique avec le fait d’être féministe ? Mince, et puis voilà soudain un drame familial à régler. Alors ?? La vie la vraie ça commence quand ?

Dans la collection Exprim, Claire Renaud m’avait enchantée avec Une fille de perdue c’est… une fille de perdue et encore plus avec Les Quatre Gars. J’étais donc très curieuse de découvrir son nouveau roman pour adolescent : C’est quand, la vraie vie ?

Un titre qui sonne juste pour les questionnements des adolescents non ?

C’est justement à ce moment de questionnement que nous faisons la connaissance de Camille, Nina et Antigone. Elles ont 13 ans et la vie devant elles. Mais quelle vie ?  Quel sens donnait à cette vie ? Que veulent-elles devenir ? Quel chemin prendre ?

Elles veulent l’indépendance, la liberté, elles veulent être belles, elles veulent être amoureuses… Elles ont des rêves et des envies. Elles ont des plans pour y arriver. Elles tenteront. Se tromperont. Mais au moins elles auront essayé.

Antigone, Nina et Camille se cherchent. Cherchent leur voie. Mais ce n’est pas facile quand on est une ado. Les idées débarquent les uns après les autres. Elles expérimentent. Elles testent mais elles ont aussi des convictions. Et oui à 13 ans, les opinions se forgent. On observe les adultes, on écoute et on est en âge de comprendre les relations.

Antigone assiste ainsi, impuissante, au délitement du couple que forme ses parents. Sa mère, au fil des années, est devenue transparente aux yeux de son père. Vont-ils arriver à se retrouver ?
Les trois amies vont entrer dans la rébellion entre intégrant un groupe féministes qui collent, de nuit, des slogans féministes sur les murs de la ville.

Antigone, la narratrice, nous raconte toutes les questions qu’elle et ses amies se posent. De ce roman, il se dégage de la sincérité, de la fragilité, de l’innocence, de la spontanéité, de l’humour. A ces questions, elles n’auront pas forcément toutes les réponses. Mais avons-nous toujours les réponses à tout ? Surtout quand il s’agit de notre avenir, de notre construction émotionnelle ?

J’aurais peut-être apprécié de continuer un bout de chemin avec ces trois-là, pour certains thèmes abordés, effleurés sans être approfondis.