Le Bal des folles
Illustratrice : Arianna Melone
Scénariste : Véro Cazot
D’après le roman de Victoria Mas
136 p.
Éditions Albin Michel, 2021

Quand l’invisible au féminin fait vaciller le patriarcat ! Chaque année, à la mi-carême, se tient un très étrange Bal des folles. Le temps d’une soirée, le Tout-Paris s’encanaille en compagnie de femmes déguisées en colombines, gitanes, et autres mousquetaires. D’un côté, les idiotes et les épileptiques ; de l’autre, les hystériques, et les maniaques. Ce bal est en réalité l’une des dernières expérimentations du professeur Charcot, neurologue fameux qui étudie alors l’hystérie.
Parmi ses patientes, Louise, Thérèse, ou Eugénie. Parce qu’elle dialogue avec les morts, cette dernière est envoyée par son propre père croupir entre les murs de la Salpêtrière. Mais la jeune femme n’est pas folle, et le Bal qui approche sera l’occasion d’échapper à ses geôliers. Victoria Mas, Vero Cazot et Arianna Melone révèlent la condition des femmes au XIXe siècle, tributaires d’une société masculine qui leur interdit toute déviance et les emprisonne.

L’histoire du Bal des folles de Victoria Mas est une histoire qui m’a marquée, troublée lors de son écoute en version Audiolib il y a bientôt 3 ans. J’étais donc inévitablement intriguée par cette adaptation.
Une adaptation très réussie qui n’enlève rien à la puissance de cette histoire.
Eugénie a une particularité qu’elle gardait jusqu’à présent secrète.Alors qu’elle croit bien faire, elle se confie à sa grand-mère. Dès le lendemain, son père aidé de son frère la conduise ) la Salpêtrière où les femmes « folles » sont internées, où le célèbre professeur Charcot réalise des expériences pour étudier l’hystérie.
Dans ce lieu, chaque année, a lieu un Bal des folles, où les bourgeois viennent de façon malsaine observer la folie, ressentir le grand frisson.
On découvre (ou redécouvre dans mon cas) entre ces pages l’histoire d’Eugénie, de Louise ou de Thérèse, des destins fragiles, brisés.
Cette histoire dénonce la condition des femmes au début du XXème siècle, des femmes qui n’étaient que des « objets » à la merci des désirs et des lubies d’une société patriarcale, une société qui refuse toute fantaisie et toute différence.
Cette histoire dénonce la condition des femmes au début du XXème siècle, des femmes qui n’étaient que des « objets » à la merci des désirs et des lubies d’une société patriarcale, une société qui refuse toute fantaisie et toute différence.
L’adaptation est très fidèle au souvenir que j’ai de ce roman, il manque quelques passages mais le genre le nécessite généralement. Les illustrations à l’aquarelle de Véro Cazot, malgré leurs couleurs douces, n’épargnent pas la cruauté malsaine d’une certaine partie de la population de l’époque.

Je n’ai toujours pas eu l’occasion de découvrir cette histoire, que ce soit en roman, en film… La BD me tente bien aussi ! Je verrai ce qu’il y a à la médiathèque, à l’occasion ^^
Il ne me reste plus que le film !