Roman policier / Thriller

Little girl gone d’Alexandra Burt

Little Girl Gone

Titre original : Little girl gone

Auteure : Alexandra Burt
trad. de l’anglais (États-Unis) par Santiago Artozqui
429 p.
Denoël, 2017 (Suspense)

résuméQuand elle se réveille ce matin-là, Estelle, comme tous les jours, se rend dans la chambre de sa petite fille de sept mois pour lui donner son biberon. Effarée, elle découvre un berceau vide, une chambre vide : plus aucun vêtement, plus de jouets. Comme si son bébé n’avait jamais existé. Estelle, sous l’emprise d’une dépression post-partum très sévère, met plusieurs jours à signaler la disparition.
Très vite, la jeune mère devient le suspect numéro un aux yeux de la police, des médias et de son mari… Abandonnée de tous, elle s’accroche à un espoir fou : celui de retrouver son enfant.

çacommencepar Disparition : un bébé de sept mois disparaît de son berceau.
cequejenaipensé Estelle vit un cauchemar. Sa petite fille de sept mois a disparu de son berceau. Pire toutes ses affaires, vêtements, biberons, aussi. Comme si elle avait imaginé avoir un bébé. Elle n’a rien entendu. Est-elle folle? Que faire? Elle fouille, elle cherche… partout, rien… Elle se décide à aller voir la police mais repart sans déclarer la disparition. Estelle est retrouvée quelques jours plus tard dans sa voiture accidentée. Tentative de suicide? accident? Mais qu’a-t-il bien pu se passer? Amnésique, elle est la suspecte principale et est internée en hôpital psychiatrique. Un véritable cauchemar. Personne ne veut croire en sa détresse, en sa perte de mémoire. même soin mari doute. Elle, souffrant d’une grave dépression post-partum, commence aussi à croire qu’elle a fait du mal à son bébé…
Pour son premier roman, Alexandra Burt aborde un sujet sensible, la disparition d’un bébé. Elle y ajoute la dépression et l’amnésie. Des ressorts dramatiques déjà vus certes mais elle le fait ici avec beaucoup d’originalité et de finesse. L’écriture de cette jeune auteure est vraiment épatante de sincérité, de véracité et une fois le roman ouvert il est difficile de s’en séparer. Estelle est le personnage principale et elle est aussi la narratrice. Le lecteur se retrouve donc dans le même cauchemar qu’elle. On ressent l’authenticité de sa détresse, de son angoisse de ne pas retrouver la mémoire, de ne pas être crue par son entourage. On ressent sa solitude. Et quand elle se met à douter d’elle-même on doute également. On ne peut s’empêcher de se mettre à sa place, de ressentir une réelle empathie pour elle.
On se pose tout un tas de question : pourquoi avoir attendu avant de déclarer la disparition? Comment aurions-nous réagi dans son cas? Coupée des autres par sa dépression, elle n’a pas su vers qui se tourner sans avoir l’air coupable. Elle ne semble pas avoir pensé qu’elle se rendait encore plus coupable en agissant ainsi. Sans connaître ou avoir vécu, ce type de dépression il est difficile de comprendre et de se mettre à sa place. Mais l’auteure arrive par le biais des séances avec le thérapeute à faire remonter les souvenirs à la surface. Le lecteur arrive alors petit à petit à comprendre le comment du pourquoi. Tout se met en place, pièce après pièce. Les zones sombres s’éclaircissent peu à peu. Et la situation est beaucoup plus complexe qu’elle ne semblait au départ de l’intrigue. Il faut toujours se méfier des apparences.
Si vous aussi  vous ouvrez un jour ce roman, le doute ne vous lâchera pas. Il vous faudra absolument tourner les pages pour savoir, pour comprendre.
Little Girl gone est le premier roman d’Alexandra Burt, membre de Sisters in Crime, un cercle américain d’auteurs de polars. Elle maîtrise de bout en bout son récit, son écriture. La trame d’un premier abord classique se révèle complexe, terriblement bien ficelée et bien amenée. Rythme haletant, angoisse, attente, pour moi, vous ne pouvez pas être déçue par cette lecture prenante.
12992811_10209213650040435_505270499_n Un très très bon thriller psychologique dont le maître mot est le doute! Alors à qui faire confiance d’après vous?

4 réflexions sur “Little girl gone d’Alexandra Burt

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