Scénario : Bruno Duhamel

Après Jamais et Le Voyage d’Abel dont je vous parlais il y a quelques semaines, me revoici encore avec une BD signé par Bruno Duhame. Une bande dessinée sur les dangers des réseaux sociaux et les dérives du monde moderne.

Doug vit seul, loin de toute modernité. Photographe de talent, mais peu reconnu. Alors quand il photographie une étrange créature dans le loch bordant sa maisonnette. Il pose aussitôt son cliché sur le réseau social twister sans réfléchir aux conséquences… Mais voilà, à l’heure d’Internet, c’est un geste loin d’être anodin et sa photo va faire le buzz. Et son petit paradis calme et paisible va attirer les curieux, les journalistes, l’armée, les scientifiques, les fous…

Bref, le paradis devient un enfer pour Doug ! Et pour son entourage…

Tout comme dans Jamais (pour laquelle on trouvera un joli clin d’œil dans celle-ci d’ailleurs), Bruno Duhamel traite un sujet sérieux avec son humour bien particulier, un humour qui dénonce, qui montre l’absurdité de certains côtés du monde moderne et des dangers des médias.  Notre personnage est complètement dépassé par les événements qu’un seul clic innocent à déclencher. Entre ceux qui veulent profiter de la situation pour faire venir des touristes, ceux qui veulent retrouver leur coin de loch calme, les scientifiques et l’armée qui veulent en profiter… on se demande bien comment cela va finir! Surtout si cet être étrange remontre le bout de son nez!! On ne peut que ressentir de l’empathie pour Doug, cet anti-héros à l’abord antipathique. Et on ne peut que se demander ce qu’il se serait passé si l’observation du monstre du Loch Ness se serait passé à notre époque!

Une BD sur un sujet d’actualité traité avec l’humour si savoureux de Bruno Duhamel. Les dérives des réseaux sociaux et du partage du tout et n’importe quoi à n’importe quel moment est un sujet souvent traité mais j’ai apprécié la façon dont il est traité ici, une façon qui démontre bien l’importance que ces médias ont pris dans notre vie, des médias qui sont censés nous rendre plus libre, mais qui nous (enfin la plupart d’entre nous) a rendu dépendant, et peu apte à la réflexion avant le clic et le commentaire (si vous voyez ce que je veux dire!).

Les articles sont regroupés chez  Moka cette semaine.